Palestine en Question

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Archives de Tag: Crise sociale

Revue de presse Palestine 03/09/2011

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03/09/2011, La « tentifada » : slogans et graffiti de l’été social israélien, AFP

« Nous vivons tous sous une tente. Cet été, la Révolution est dans la rue ». Taguée, griffonnée, épinglée sur l’emblématique camp de toile du boulevard Rothschild à Tel-Aviv, scandée par des foules record, la parole s’est soudain libérée en Israël.
Si le mot d’ordre « Le peuple veut la justice sociale » cristallise la colère des Israéliens et fédère la vague de protestation sociale déferlant depuis la mi-juillet, celle-ci s’apparente à un mouvement de fond, attrape-tout.
De la « défense de la classe moyenne » au « droit au bonheur », de la baisse des loyers à « l’amour libre », les slogans et graffiti des « indignés » israéliens qui ont fleuri ces dernières semaines illustrent les aspirations diverses, complexes, et parfois contradictoires, d’une contestation sans précédent.
Logements pour tous (« On se bat pour la maison »), baisse des prix des produits alimentaires et du coût de l’éducation (« Israël nous est cher »), jusqu’à l’instauration, carrément, d’un « Etat-providence », après les années triomphantes du libéralisme (« La privatisation tue l’Etat », « Le marché est libre, pas nous »).
Mais encore, en vrac: « la loi au service des citoyens »; la défense des femmes victimes d’abus sexuels; le combat des pères divorcés pour la diminution des pensions alimentaires; la protection de l’environnement; pour l’incorporation des religieux orthodoxes dans l’armée…
On ne compte plus les revendications de cette « tentifada », calembour qui résume joliment le mouvement: des villages de tentes ayant poussé comme des champignons dans les villes israéliennes et symbolisant le ras-le-bol, une sorte d' »intifada » pacifique, de la majorité silencieuse.

02/09/2011, La Turquie met à la porte les diplomates israéliens, Info-Palestine

Ce vendredi, la Turquie a expulsé l’ambassadeur d’Israël et les hauts diplomates israéliens.
Ce vendredi, la Turquie est allé plus loin en gelant totalement les accords militaires passés avec son allié d’autrefois.
« La Turquie ne reconnaît pas le blocus israélien de Gaza. Elle soumettra l’étude de ce blocus à la Cour internationale de Justice. Nous commençons à prendre les initiatives nécessaire pour obtenir une prise de position de l’Assemblée générale des Nations Unies (à ce sujet) », a ajouté Ahmet Davutoglu, ministre turc des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Ankara.

02/09/2011, Le ton monte entre la Turquie et Israël, France Inter

02/09/2011, Dépêches du 2 septembre 2011, Info-Palestine

01/09/2011, Grand entretien : Edgar Morin, en partenariat avec le magazine Books, Du Grain à moudre

Edgar Morin tombe dans le travers pointé dans l’article Actualité, savoir se taire.

01/09/2011, Gideon LEVY, « March of the Million » is litmus test for a new Israel, Ha’aretz

All of a sudden, a new political language has become acceptable here, a new political agenda, and politicians of a new species. The language is the language of popular protest, which was never the language of Israelis. The agenda is social; it too was never a typical Israeli agenda like the security and military agenda. And the new politicians are youngsters in their 20s, a generation that had never entered Israeli politics, the people who understand nothing about politics. Since they understand so little, they have achieved an amazing success: What was will never be again. Now the struggle is merely over the success rate.
The success rate will be determined on Saturday night in Kikar Hamedina. The question is, where were you until now, and where will you be on the evening of September 3? Because those who don’t come out don’t exist as citizens of this country.

01/09/2011, Peres can’t save Netanyahu from UN debacle, Ha’aretz

Around 130 countries have pledged to vote in the UN General Assembly in about three weeks to recognize an independent Palestinian state in the occupied territories. Barak Ravid reported in Haaretz this week that Israel’s UN ambassador, Ron Prosor, sent a classified cable to Jerusalem saying Israel had no chance of putting together a significant bloc of countries to oppose the resolution. Prosor said that only a few countries would vote against the Palestinian move and that at most a number of countries would abstain or be absent. This means a diplomatic defeat accompanied by Israel’s deepening international isolation.

31/08/2011, Israël arme et entraîne les colons juifs installés en territoire palestinien, Info-Palestine

Selon un journal israélien, l’armée israélienne envisage de fournir des grenades de gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes aux colons juifs en Cisjordanie occupée. Ceux-ci ont été formés pour repousser les possibles manifestations au moment où les Palestiniens chercheront à obtenir la reconnaissance d’un Etat aux Nations Unies le mois prochain.
Selon Ha’aretz, l’armée israélienne a également préparé une stratégie pour déterminer une « ligne rouge » pour chaque colonie en Cisjordanie, ce qui permettra de déterminer quand les soldats seront autorisés à tirer sur les Palestiniens s’ils franchissent cette ligne.
Interrogée pour confirmer l’information, l’armée a publié une déclaration écrite ce mardi, disant qu’elle était en train de former et d’entraîner des équipes dans les colonies, chargées de répondre « pour faire face à tout possible scénario ».
Le communiqué indique que « la formation de la majorité des équipes de première intervention était achevée » et que les exercices étaient en cours.

31/08/2011, Ameer MAKHOUL, Réflexions sur l’avenir des mouvements de solidarité, Info-Palestine

Menée à une époque de mondialisation de la terreur d’Etat, l’entreprise officielle et internationale de sabotage de la Flottille de la Liberté constitue un moment- clef dans l’histoire du mouvement populaire mondial et de la solidarité entre les peuples. Cette action met à jour l’inquiétante étendue de la coopération et de la coordination que pratique un système répressif international engageant gouvernements, services de renseignements et unités opérationnelles de l’armée. Nous avons là affaire à un véritable cartel de la terreur officielle mis en place par les détenteurs du monopole de la répression – Etats et organisations internationales – dans le but d’étouffer les mouvements pacifiques de solidarité avec le peuple palestinien qui émergent un peu partout dans le monde afin de mettre fin au blocus de Gaza.

31/08/2011, Amira HASS, Israel must get ready for its own Hurricane Irene, Ha’aretz

With or without any connection to September, all the necessary ingredients for a new popular uprising are in place. No clairvoyance in that. The ingredients can only be found in the current, violent order. Israel’s policy of separate development recreates them constantly.

30/08/2011, Dépêches du 30 août 2011, Info-Palestine

29/08/2011, La Chine soutient l’établissement d’un Etat palestinien avec Jerusalem-Est comme capitale, Xinhua

La Chine soutient l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jerusalem-Est comme sa capitale et une souveraineté totale, a déclaré dimanche au Caire l’envoyé spécial chinois pour le Moyen-Orient, Wu Sike.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 15/08/2011

15/08/2011, Akiva ELDAR, September split, Ha’aretz

This time, too, Israel will accuse the Arabs of unilateral steps, ignore the United Nations, expand settlements in the West Bank, and build more neighborhoods for Jews in East Jerusalem.
The Palestinian move at the United Nations, along with the demonstrations that are expected the day after the recognition of Palestinian statehood in the 1967 borders, are a great opportunity for the right-wing government to restore the old and effective status quo. As the vote approaches, they let it be known that even though Netanyahu had agreed to renew the negotiations on the basis of the 1967 borders, the Palestinians were intent on moving forward with a « unilateral step » at the United Nations – hence, proof that there is no partner.
The prediction of Foreign Minister Avigdor Lieberman that the vote will be followed by unprecedented violence and bloodletting prepares public opinion for a harsh response on the part of Israeli security forces to popular protests in the territories. Vice-Premier Moshe Ya’alon will be glad to help Netanyahu « teach the Palestinians a lesson they will not forget » – namely, that they should forget about a state.

14/08/2011, La contestation sociale sort de Tel Aviv, NouvelObs

« L’essentiel pour nous, c’est de montrer que le peuple est uni, que nous vivons dans un seul et même pays et qu’il faut tout faire pour combler les disparités sociales », plaide une des dirigeante du mouvement.
Le peuple est uni pour taire la colonisation de la Palestine et son coût social pour les Israéliens. Lire : Alon IDAN, The word that can’t be said, Ha’aretz

14/08/2011, Gideon LEVY, The State of Israel and its neighbor, the IDF, Ha’aretz

Since its establishment, the state of the Israel Defense Forces has lived amicably alongside the State of Israel. Borders between the two states are well-known, and are defensible.

14/08/2011, Alon IDAN, The word that can’t be said, Ha’aretz

Why does the protest movement ban the word « occupation »? Because using that word would dramatically reduce the number of protesters; it would stir disagreement and splinter the movement. Such factionalism would turn the protest into a « political » entity and expunge its populist character.
So we have to ask questions about the occupation’s other function, the one that complements « security needs » and « ideological fulfillment. » It appears that the « no » implies a « yes » – that is, if it is forbidden to say « occupation » to avoid dividing the public into factions and disuniting the protest movement, it follows that the occupation’s role is to divide the public and eliminate all possibility of protest against it.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 12/08/2011

12/08/2011, Dépêches du 12 août 2011, Info-Palestine

12/08/2011, Israël : Des protestations de plus en plus massives à travers le pays, Solidarité Ouvrière

12/08/2011, Ushering politics into the tents, Ha’aretz

So if Jews and Arabs both struggle to find affordable housing, it’s only the Bedouin who have their villages razed and face government plans to herd them onto reservations. Protesters were sympathetic to Basharat’s references to the poverty and inequity affecting Palestinian citizens of Israel, but are they willing to fight institutionalized discrimination against those citizens? Would they, for example, rally behind Bedouin land claims?
If the protest’s solidarity message is to be coupled with the desire to be apolitical, in the sense of not wanting to topple the government, then the biggest obstacle to sustaining all-inclusiveness will be the government itself. The obvious issue is that Benjamin Netanyahu is the champion of a brand of neo-liberal, cutthroat capitalism that fosters social inequity, but he also heads the most divisive government in Israel’s history. His coalition is openly hateful of the Arab minority, persecutes the left as a matter of course, and rules through bullying and intimidation. How can a government that makes no pretense of speaking for all the people all the time, and which works for the good of only designated segments of the population, promote policies based on solidarity?

12/08/2011, Jamal JUMA, L’Autorité palestinienne est en train de « tuer la résistance populaire », CCIPPP

En tant que mouvement de résistance populaire, un de nos principaux objectifs est de trouver le moyen d’impliquer les forces nationales pour qu’elles soutiennent de tout leur poids la résistance populaire, d’en faire leur priorité. Tout le monde parle de résistance populaire mais en pratique, personne ne pense à la mise en œuvre.
Une autre raison qui fait que des villages comme Bil’in et Budrus résistent seuls est la suivante : 70% de la population de la Cisjordanie est située en Zone A, sous contrôle de l’AP qui les empêche de se lancer dans la résistance populaire. Au moins 95% des camps de réfugiés sont en Zone A, ainsi que les villes les plus importantes. La position de l’AP est que quiconque veut résister ne doit pas être en Zone A, comme si la Zone A était libérée. C’est un des problèmes les plus mortels qui tue la résistance populaire. Parce que quand vous excluez 70% de votre population, vous ne soutenez pas la résistance populaire.
Nous sommes dans une phase très dangereuse. Nous sommes dans une impasse. Il doit y avoir un véritable réveil palestinien. Les Palestiniens en diaspora doivent réajuster leurs actions et faire pencher la balance. Ils représentent 70% du peuple palestinien, et ce sont eux qui doivent s’exprimer. Ceux d’ici [en Cisjordanie et à Gaza] sont les otages de l’occupation et des Américains. Ceux de l’étranger peuvent coordonner leurs revendications et travailler avec tous les activistes. L’énorme activité déployée par le lobby sioniste et son chantage sur les organisations internationales exigent un contre-pouvoir puissant, un travail concerté. Pour faire face aux défis, nous devons nous organiser et savoir ce que nous voulons.

12/08/2011, Pour garder mémoire ! 2/5, Info-Palestine

Ce texte est le résultat des recherches d’un citoyen lambda qui, suite à la tuerie de Gaza de 2008/2009, a voulu « comprendre ». L’auteur espère qu’il pourra servir d’aide-mémoire à celles et ceux qui, comme lui, veulent vivre en citoyens conscients. Lire aussi : Guerre contre Gaza 27 décembre 200818 janvier 2009.

11/08/2011, Feu vert pour 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, France Culture

Une nouvelle implantation juive de 1 600 logements va voir le jour à Jérusalem-Est, dans le quartier de Ramat Shlomo. Le ministre de l’Intérieur israélien, Eli Yishaï, a donné son feu vert aujourd’hui, arguant de la crise économique en Israël. Les Palestiniens reprochent fermement cette décision.
Ce nouveau pied-de-nez au processus de paix [au droit international] devrait entamer la volonté de Washington de convaincre l’Autorité palestinienne de renoncer à sa requête auprès de l’ONU en septembre.

10/08/2011, Michèle SIBONY, Sur la révolte des tentes, impressions, UJFP

Il semble qu’au delà des revendications sociales fortes engagées contre la politique néolibérale, les éléments nécessaires à un réel changement ne soient encore présents qu’en germes dans une société bridée depuis des années autour de la sécurité et d’une vision close d’Israël isolé dans une région hostile. Cependant là aussi il y a mouvement, mais plus lent, presque souterrain mais affleurant parfois la surface avec prudence. Tout le monde semble ici mesurer les risques d’explosion du mouvement dans sa globalité, et d’un repli consécutif d’autant plus rigide.
Lors de la manifestation du 6 août, nombre des interrogés, manifestants ou artistes et personnalités, prendront sèchement leur distance vis-à-vis de la sacro sainte sécurité nationale, prétexte disent-ils à faire tout avaler au peuple. Le très politique comédien Moshe Ivgui donne le ton. Il indique même qu’il craint comme beaucoup que l’on n’hésite pas à provoquer des incidents frontaliers ou des événements concernant la sécurité pour éteindre le feu du mouvement social. Effectivement les tirs sur la frontière libanaise d’il y a quelques jours ont donné lieu à cette interprétation : c’est Bibi qui aurait provoqué l’incident pour ramener sur le terrain où l’on ne peut que se taire : celui de la sécurité nationale.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 11/08/2011

11/08/2011, Saleh Al-NAAMI, Le vote de septembre aux Nations Unies : l’AP de Ramallah prépare-t-elle une nouvelle capitulation ?, Info-Palestine

Même si l’AP [de Ramallah] va au bout de sa démarche devant les Nations Unies en septembre, il y a des signes que la direction de l’AP fait son maximum pour envoyer des signaux destinés à rassurer Tel Aviv et Washington, selon lesquels les conséquences de cette initiative n’iront pas au-delà sièges sociaux de l’ONU. Et en particulier qu’Israël ne fera pas face à aucune répercussion sur le terrain. Les preuves les plus évidentes sont qu’Abbas a accepté d’envoyer les responsables des agences de sécurité de l’AP à Washington pour qu’ils y rencontrent leurs homologues israéliens sous les auspices de Dennis Ross, conseiller du Président Barack Obama. Ross souhaite s’assurer que les agences de sécurité de Ramallah ne permettront pas que septembre devienne un tournant dans les manifestations de la résistance populaire palestinienne contre l’occupation.

Les Américains et les Israéliens savent bien que les agences de sécurité de l’AP ne toléreront jamais une relance de la résistance armée à l’occupation en Cisjordanie, mais ils s’inquiètent de la possibilité que l’engagement de septembre ne devienne, pour des protestations populaires, un tournant qui déclencherait une troisième Intifada.

Ross n’a pas seulement convoqué les chefs des agences de sécurité de l’AP pour en obtenir l’engagement qu’ils ne permettront pas un soulèvement populaire dans la foulée du vote de septembre, mais aussi pour superviser un accord entre les chefs de sécurité de l’AP et l’armée israélienne sur un plan détaillé pour atteindre cet objectif. Les Etats-Unis veulent rassurer Tel Aviv selon quoi la réaction palestinienne après septembre demeurera dans les limites tolérées. En pratique, cela signifie que les Etats-Unis veulent établir un mécanisme calmant les appréhensions israéliennes que la situation ne se détériore au point de menacer Israël et d’épuiser l’armée d’occupation et ses agences de sécurité.

Après les réunions de Washington, l’AP a envoyé des signaux clairs et évidents montrant qu’elle ne prévoyait pas de changer les règles du jeu. Elle a intensifié ses campagnes d’arrestations contre les responsables et militants du mouvement Hamas et du Jihad Islamique en Cisjordanie, en dépit de l’accord national inter-palestinien de réconciliation. Un autre indicateur est le sabotage de cet accord de réconciliation par Abbas, lequel insiste pour que Salam Fayyad dirige le nouveau gouvernement intérimaire, bien que la nomination de celui-ci soit fermement rejetée par le mouvement Hamas et contestée même à l’intérieur du Fatah.

11/08/2011, Israël : Protestations et pressions policières, Solidarité Ouvrière

11/08/2011, Rapport sur les violations israéliennes des droits humains, Info-Palestine

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 10/08/2011

10/08/2011, Amira HASS, The people want a reset, Ha’aretz

As the movement grows, some will continue to think and demand « justice » within the borders of one nation, at the expense of the other nation that lives in this land. Others will understand that this will never be a country of justice and welfare if it is not a state of all its citizens.
In the never-ending poem called « social justice, » the singers will reach a confusing line that says the state’s borders reach the Jordan River. And in that great country, the Jewish settlement of Na’aran north of Jericho was allocated 433 liters of water per person per day in 2008, while the nearby Palestinian village of Al-Uja was allocated 82 liters of water per person per day. Later in the poem it will say that the rule is that the state allocates much more water to Jews than it does to Palestinians.
In the coming months, as the movement grows, it will split. Some will continue to think and demand « justice » within the borders of one nation, always at the expense of the other nation that lives in this land. Others, however, will understand that this will never be a country of justice and welfare if it is not a state of all its citizens.

09/08/2011, La lutte continue en Israël, Solidarité Ouvrière

09/08/2011, Sam BAHOUR, Les Palestiniens vont bientôt boucler la boucle, Info-Palestine

Les accords d’Oslo ont tout bonnement entériné le principe de l’occupation militaire et ont codifié l’incroyable déséquilibre entre la force occupante (Israël) et le peuple occupé (les Palestiniens). Les accords ont échoué lamentablement et à plusieurs reprises. Non seulement l’accord final n’a jamais vu le jour, mais les Palestiniens sont aujourd’hui plus que jamais favorables à une solution à deux Etats. Aucune des conditions avancées par Barack Obama et Benjamin Netanyahu pour relancer des négociations sur les frontières n’est acceptable. Les tergiversations du passé n’avaient engendré que des dommages irréparables sur le terrain, invitant à la capitulation palestinienne plutôt qu’à une reprise des négociations.
Le drame vers lequel nous nous dirigeons en septembre tourne autour d’une équation simple. Ceux qui se prétendent être des leaders palestiniens n’ont plus aucun moyen de justifier leur présence dans les négociations avec la puissance occupante. Aussi prétextent-ils ce qu’ils décrivent comme une démarche stratégique pour effectuer une demande d’adhésion de l’Etat palestinien à l’ONU.
Les Palestiniens vont bientôt boucler la boucle. Ils ont douloureusement souhaité un Etat laïc et démocratique à l’issue du conflit. Ils ont tristement perdu un temps précieux et des vies humaines en essayant d’accepter les conditions injustes pour une résolution du conflit.
En l’état actuel, plus tôt Palestiniens et Israéliens comprendront que leur destinée est de coexister et d’être égaux, plus tôt ils pourront réhabiliter leurs communautés et construire une société unique dont les citoyens seront égaux devant la loi et égaux en tant qu’êtres humains.

09/08/2011, Wael SAAD, La proclamation de l’Etat palestinien : probabilités et conséquences, International Solidarity Movement

Le centre al-Zaytuna pour la recherche et la consultation, situé à Beyrouth, dirigé par le docteur Mohsen Saleh, vient de publier sa dernière étude d’évaluation stratégique, qui concerne cette fois-ci la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’ONU au mois de septembre prochain, ou ce qu’il est convenu d’appeler « l’échéance de septembre ». Selon cette étude d’évaluation stratégique, il n’y a aucun doute que les déceptions répétées subies par le négociateur palestinien et l’impasse dans laquelle se trouve le processus de règlement, ainsi que l’absence de la référence internationale et le besoin de concrétiser un acquis, même moral, sont derrière l’idée de se tourner vers les Nations-Unies pour proclamer l’Etat palestinien et en devenir membre à part entière. Pour cela, il est nécessaire de mettre fin à la division palestinienne sans cependant prendre des mesures qui susciteraient la colère israélienne ou américaine. Si la direction palestinienne parvient à supporter les pressions américaine et israélienne et poursuit sa trajectoire en direction de l’ONU, elle fera face au veto américain et à plus d’un obstacle qui pourraient entraîner l’annulation du projet ou son report. Pour cela, la proclamation de l’Etat va être confrontée à plusieurs scénarios qui peuvent se conclure soit par une réussite totale ou partielle, ou même un échec complet. Mais cela ne changera rien au fait que l’entité sioniste continue à l’heure présente à se comporter comme un « Etat au-dessus des lois ».

09/08/2011, Pour garder mémoire ! 1/5, Info-Palestine

Ce texte est le résultat des recherches d’un citoyen lambda qui, suite à la tuerie de Gaza de 2008/2009, a voulu « comprendre ». L’auteur espère qu’il pourra servir d’aide-mémoire à celles et ceux qui, comme lui, veulent vivre en citoyens conscients. Lire aussi : Guerre contre Gaza 27 décembre 200818 janvier 2009.

09/08/2011, Dépêches du 9 août 2011, Info-Palestine

08/08/2011, Uri AVNERY, « Comme tes tentes sont jolies », AFPS

Des villes de tentes surgissent dans tout Israël. Un mouvement de protestation sociale gagne du terrain. A un certain moment, dans un avenir proche, il peut mettre en danger le gouvernement de droite.
A ce moment-là, il y aura une tentation – peut-être une irrésistible tentation – d' »échauffer les frontières ». Lancer une jolie petite guerre. Demander à la jeunesse d’Israël, les mêmes jeunes gens et jeunes filles qui occupent les tentes, d’aller défendre la patrie.
Rien n’est plus simple : une petite provocation, un peloton qui traverse la frontière « pour empêcher le lancement d’une roquette », un échange de coups de feu, une salve de roquettes – et voilà, une guerre. Fin des manifestations.
QUI SONT ces gens ? Que veulent-ils exactement ?
Une sélection de slogans donnent une idée : Nous voulons un État social ! Combat pour le logement ! De la justice, pas la charité ! Si le gouvernement est contre les gens, les gens sont contre le gouvernement !
QU’EST-CE QUI manque dans cette énumération ? Bien sûr : l’occupation, les colonies, les énormes dépenses militaires.
C’est délibéré. Les organisateurs, jeunes gens et jeunes femmes anonymes – principalement des femmes – sont très déterminés à ne pas être catalogués comme « de gauche ». Ils savent que soulever la question de l’occupation fournirait à Nétanyahou une arme facile, diviserait les occupants des tentes et ferait avorter la protestation.
Comme je l’ai écrit dans un article de Ha’aretz : Pas besoin de pousser les manifestants. Le moment venu, ils arriveront à la conclusion que l’argent pour les principales réformes qu’ils demandent ne peut venir que de l’arrêt de la colonisation et de coupes dans l’énorme budget militaire de centaines de milliards – et cela n’est possible qu’avec la paix. (Pour les aider, nous avons publié une grande annonce qui dit : « C’est très simple – Argent pour les colonies OU argent pour le logement, les services de santé et l’éducation »).

08/08/2011, Abir KOPTI, Tel Aviv, tente 1948, Info-Palestine

Si vous êtes Palestinien, vous aurez du mal pour trouver quelque chose à quoi vous identifier dans le village de tentes sur le boulevard Rothschild de Tel-Aviv, jusqu’à ce que vous parveniez à Tente 1948.
L’existence de Tente 1948 dans le camp est un défi vers les gens qui participent au mouvement du 14 juillet. Les premiers jours, la tente a été attaquée par un groupe de droite, qui a battu les militants de la tente et détruit son drapeau palestinien. Certains leaders du mouvement du 14 juillet ont dit clairement qu’avancer les questions centrales concernant la communauté palestinienne en Israël ou l’occupation ferait « perdre sa force » à la lutte. Ils ont souvent dit que la lutte est sociale, pas politique, comme s’il y avait une différence. Ils avaient peur de perdre des supporters s’ils appuyaient sur les questions palestiniennes.
En vérité, c’est exactement ce qui pourrait aider Netanyahou ; s’il appuyait sur le bouton de la peur, recréait l' »ennemi » et reproduisait la « menace sécuritaire », il serait capable de faire taire le mouvement. Le problème n’est pas avec Netanyahou, ce n’est pas le premier leader israélien à faire appel à ça. Le problème principal, c’est que les Israéliens ne sont pas encore prêts à voir au-delà des murs qui les entourent.
Le mouvement du 14 juillet est une grande occasion pour les Israéliens pour refuser à leur Etat de continuer à sombrer en un régime d’apartheid.

06/08/2011, Manifestations pour la « justice sociale » en Israël, Journal de 22h France Culture

Près de 250 000 personnes dans les rues de Tel Aviv et des grandes villes d’israël ce soir. Les manifestants protestent contre l’augmentation du coût de la vie. Le mouvement avait été lancé par un groupe d’étudiants qui dénonçaient l’augmentation des coûts du logement. La correspondance de Grégory Philipps.

06/08/2011, Amira HASS, Palestinian pride: Israel protests influenced by Arab world, Ha’aretz

The main element missing in the Israeli wave of protests, according to Tamimi, is the disconnect between social struggle and the Israeli occupation.
Abu Zaida is the only who seems optimistic about the protests, saying »the public will start reckoning with its government on what it is spending on the settlements and settlers. It’s about to happen. Social justice means an equal distribution of the country’s resources. Everyone knows that this isn’t the case due to political and ideological reasons. »
Tamimi and Ghatasha believe this is an opportunity for Israelis to understand that they too are victims of the occupation. « All the tear gas grenades thrown at us in demonstrations cost money which cannot be spent on improving social conditions for Israelis, » Tamimi said.

06/08/2011, Omar BARGHOUTI, Le dernier masque de démocratie tombe, Info-Palestine

La nouvelle loi israélienne bannissant le soutien aux mouvements de boycott va encore plus loin dans la limitation des droits des Palestiniens.
Hind Awwad, coordinatrice du BNC, a réagi ainsi : « Cette nouvelle législation, qui viole le droit international, témoigne du succès de la croissance rapide du mouvement BDS mondial et de la compréhension, parmi les élites politiques en Israël, que l’État devient un paria du monde de la même manière que l’a été l’Afrique du Sud dans le passé ».
Eilat Maoz, coordinatrice de la Coalition des femmes pour la paix, une importante alliance féministe israélienne qui soutient le BDS, a été citée dans Maariv (en hébreu) disant : « Un gouvernement illégitime passe une loi illégitime pour protéger une occupation illégitime, tout en se plaignant de délégitimation. Nous allons continuer à boycotter, à protester, à manifester et à résister à l’occupation – et nous appelons tout le monde à en faire autant ».
En passant cette loi exceptionnellement draconienne, qui réprime ouvertement la liberté d’expression, Israël semble prêt à sacrifier un de ses tout derniers masques de démocratie pour écraser, d’une main de fer, le mouvement BDS.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 05/08/2011

05/08/2011, Christophe OBERLIN, Chroniques de Gaza 2001-2011, Demi Lune, 2011 [Investig’ActionInfo-PalestineRéseau VoltaireRevista ContralíneaSilvia CattoriYouTube]

Chroniques de Gaza 2001-2011, est un de ces ouvrages bouleversants dont la lecture vous laisse changé. Dans une succession de très courts chapitres, son auteur, le chirurgien français Christophe Oberlin, nous fait découvrir par petites touches, dans une langue simple et sobre, l’émouvante humanité d’un peuple et le courage avec lequel il affronte le siège cruel qui lui est imposé par l’occupant colonial israélien avec la lâche complicité de la « communauté internationale » et de nos principaux médias d’ « information ». Pas de pathos, mais une succession d’épisodes et d’expériences, au contact de gens frappés par la violence, dévoilent la terrible réalité quotidienne.

05/08/2011, Entretien sur les protestations en Israël, La Bataille socialiste

Israël est secoué par le plus fort mouvement social depuis la création de l’État en 1948. Pour bien comprendre le mouvement, il faut faire un point rapide sur la situation sociale en Israël qui est loin d’être, pour les travailleuses et les travailleurs, une « terre promise ». Pour juste donner un exemple, les salaires n’ont quasiment pas augmenté alors que ces cinq dernières années, la population a subi une inflation de 16%, et près de 30% pour les produits alimentaires. 25% de la population israélienne vit en dessous du seuil de pauvreté, et à cela il faut ajouter les politiques de privatisation qui s’en prennent à des secteurs comme l’éducation ou la santé publique. Chez les jeunes travailleurs d’Israël, il n’est pas rare d’avoir deux ou trois emplois précaires pour essayer de joindre les deux bouts…

05/08/2011, Bernard AVISHAI Memo to the marchers, Ha’aretz

Are our economic problems a result of the absence of peace? If we continue with the peculiar version of “Zionism” that Prime Minister Benjamin Netanyahu represents, are things bound to get worse? Yes. Hell, yes.

Without peace, in short, the “start-up nation” is bound to run down. And the marches prove that the young of Tel Aviv ? with global experiences and cosmopolitan instincts ? do not live in a bubble. It is Netanyahu and the right, settlers and the Orthodox and Russian Putinists, who live in a bubble. God willing, the streets of Tel Aviv will burst it even before the streets of Ramallah do.

05/08/2011, Rapport sur les violations israéliennes des droits humains, Info-Palestine

05/08/2011, Dépêches du 5 août 2011, Info-Palestine

05/08/2011, Zeev STERNHELL, From protest to power, Ha’aretz

In these times of hope and anticipation, it is difficult not to wonder what form the protest might have taken, and what results it might already have achieved, if there had been a large and authentic social-democratic party here with a labor union worthy of the name, at its side. Indeed a spontaneous uprising that does not find political expression very soon, and does not threaten those who are in power, will of necessity have very limited achievements.

Therefore the young demonstrators would do well to remember May 1968 in Europe. Beyond the obvious differences, there is a common denominator: a protest that does not find immediate political expression is destined to disintegrate.

04/08/2011, En Israël, les protestations continuent, Solidarité Ouvrière

Un point sur le mouvement de protestation en Israël sur la base des informations publiées par le Parti Communiste d’Israël.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Sionisme, Monde en Question.

Le spectre d'une révolution sociale

Les médias dominants semblent découvrir ce que tout le monde sait à savoir que non seulement la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Egypte, mais tous les gouvernements d’Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient sont des dictatures plus ou moins féroces. Cela n’empêche pas les puissances occidentales (États-Unis et Europe) d’entretenir d’excellentes relations diplomatiques, commerciales et militaires avec « ses » dictateurs. Chaque pays a ses protégés car, comme l’a dit Roosevelt à propos de Somoza, C’est un fils de pute, mais c’est notre fils de pute [1].

Un jour ou l’autre, l’allié devient encombrant, trop encombrant. Ce fut le cas de Saddam Hussein en Irak. Devenu persona non grata du fait de ses ambitions pétrolières qui remettaient en cause les intérêts des compagnies occidentales, une coalition menée par les États-Unis chassa le dictateur, s’empara du pays puis l’abandonna au chaos des rivalités sociales instrumentalisées par des divisions ethniques et religieuses.

Zine Ben Ali en Tunisie et bientôt Hosni Moubarak en Egypte sont lâchés par les puissances occidentales après avoir été chassé du pouvoir par leur peuple. Ils sont lâchés à regret car ce scénario ne convient pas du tout aux puissances occidentales, même si elles font semblants de s’y rallier en agitant le drapeau de la « démocratie » pour mieux étouffer la contestation sociale beaucoup plus dangereuse : « donnons-leur le hochet de la démocratie pour éviter une révolution sociale ! »

Israël s’accroche encore à « son fils de pute » :

• « Les Américains et les Européens s’efforcent de complaire à l’opinion publique et oublient leurs véritables intérêts. Même s’ils ont vraiment quelque chose à reprocher à Moubarak, ils doivent néanmoins montrer à leurs amis dans la région que ces derniers ne seront pas abandonnés », indique le Ha’aretz, citant un haut fonctionnaire israélien qui a requis l’anonymat.
RIA Novosti du 31/01/2011

• Fouad Ben Eliezer (Parti travailliste) ne comprend pas ce qui est arrivé, et sur toutes les stations de radio il étale son embarras. Qu’est-il arrivé à son ami Hosni Moubarak ? Pourquoi n’a-t-il pas donné l’ordre aux militaires de tirer sur les masses et ainsi de mettre fin aux « émeutes » ?, tels sont ses propres mots.
Alternative Information CenterCCIPPP, 30/01/2011

Les puissances occidentales craignent un embrasement du Moyen-Orient :

• Pour résumer, le « Vendredi de la colère » au Caire a été une révolte, mais ne s’est pas transformé en une révolution. Ce qui est une bonne chose pour l’Egypte, le plus grand pays et le leader de facto du monde arabe. Et pas seulement pour ce dernier.
Car si l’Egypte s’effondrait d’un jour à l’autre (et il n’y pas de successeur fiable de Moubarak), « l’onde de choc » serait semblable à celle qui s’est propagée en Europe à partir de 1989, après l’effondrement du « camp socialiste. » Avec pour seule différence la quantité bien plus importante de « poudre » au Proche-Orient. Les « dominos » n’y tomberaient pas avec le bruit habituel, mais avec des explosions et des coups de feu.
RIA Novosti du 31/01/2011

• Chaque jour, Barack Obama a des entretiens avec les militaires, les experts du renseignement, les hommes d’affaires, des conversations téléphoniques avec les généraux de l’armée égyptienne et des négociations avec l’opposition égyptienne. A terme, on n’exclut pas des discussions politiques avec les Frères musulmans, le plus grand groupe islamiste radical d’Egypte. L’administration américaine a déjà suggéré dans la presse que les Frères musulmans égyptiens n’avaient rien à voir avec Al-Qaïda, et qu’on pouvait traiter avec eux.
RIA Novosti du 03/02/2011

Quant au peuple égyptien, malgré tout son courage pour défier les forces de répression, il sera certainement dépossédé des fruits de sa révolte et de ses aspirations à une révolution sociale par une mafia qui parlera au nom du peuple, mais qui est prête à composer avec l’armée et les intérêts de tous ceux qui ont profité des trente ans de la dictature de Hosni Moubarak. Dans le meilleur des cas, le pire étant l’écrasement de la révolte dans le sang, l’Egypte va vers une solution négociée « à la mexicaine » entre l’armée, les principaux partis ou groupes d’opposition et les organisations syndicales bureaucratisées en accord avec les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient [2].

05/02/2011
Serge LEFORT
Citoyen du Monde


[1] Cité par Mitchell A. SELIGSON, The Journal of Politics , vol. 64, nº 2, mai 2002, pp. 408-433.
• José FORT, Anastasio Somoza : la fin du fils d’un « fils de pute », Le Grand Soir, 19/08/2009.
• Bernard LANGLOIS, Tunisie, Egypte : Washington lâche … ses « fils de pute » !, Politis, 29/01/2011.
[2] Références :
• Sarah BEN NÉFISSA, Égypte : nouvelles dimensions des protestations sociales, Centre Tricontinental, 15/12/2010.
• Johannes STERN, L’opposition égyptienne met en garde contre une « explosion des masses », WSWS, 24/01/2011.