Palestine en Question

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Deux peuples pour un État

 

La création d’un État binational où Israéliens et Palestiniens seraient citoyens du même État a jadis été l’aspiration de nombreux intellectuels juifs critiques, de gauche comme de droite. Les prises de position en faveur du binationalisme, d’Ahad Haam dès la fin du XIXe siècle à Léon Magnes en passant par Hannah Arendt et beaucoup d’autres, pour qui le désir de créer un État juif exclusif sur une terre peuplée en majorité par des Arabes entraînerait un conflit violent et insoluble, se sont révélées tout à fait exactes. Avec l’arrivée aux affaires de l’extrême droite en Israël, les massacres perpétrés par le Hamas et les bombardements de la bande de Gaza, la question d’un État binational est devenue une urgence pour toute la région. Lui tourner le dos n’y changera rien.

Le binationalisme ne relève pas seulement du vœu pieux, mais aussi de la réalité présente : 7,5 millions d’Israéliens-juifs dominent, par une politique d’expulsion, de dépla­cement, de répression et d’enfermement, un peuple palestinien-arabe de 7,5 millions de personnes, dont une grande partie est privée de droits civiques et des libertés politiques élémentaires. Il est évident qu’une telle situa­tion ne pourra pas durer éternellement.

Shlomo Sand est un historien israélien, professeur émérite à l’université de Tel-Aviv, et auteur de nombreux livres, dont certains ont suscité de vifs débats.

Shlomo SAND, Deux peuples pour un État ? – Relire l’histoire du sionisme, Seuil, 2024 [Partage en ligne].

Lire aussi :
État unique Palestine-Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire PALESTINE (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle PALESTINE, Monde en Question.

Dix mythes sur Israël

 

1. Au XIXe siècle, avant l’arrivée des Juifs européens, la Palestine n’était pas une terre aride non cultivée.
2. Ces immigrants juifs n’étaient que très partiellement des descendants des Hébreux de l’époque romaine.
3. Sionisme et judaïsme ne sont pas des notions équivalentes. Tous les Juifs, et notamment les orthodoxes, ne sont pas sionistes.
4. Le sionisme est bien une forme de colonialisme.
5. L’exode des Palestiniens pendant la guerre de 1948 fut principalement causé par les exactions israéliennes.
6. La guerre de 1967 fut largement anticipée, voire souhaitée, par les dirigeants israéliens.
7. L’État juif qui impose une forme d’apartheid aux Palestiniens n’est pas démocratique.
8. Le pseudo-“processus de paix” engagé à Oslo en 1993 ne pouvait pas aboutir.
9. La résistance du Hamas à Gaza n’est pas condamnable en elle-même ?
10. Le mythe auquel Pappé fait un sort concerne la fausse solution, dite à 2 États, dont il démontre l’impossibilité et la malhonnêteté.

Ilan PAPPÉ, Dix mythes sur Israël, 2017 réédition Les dix légendes structurantes d’Israël, Les Nuits Rouges, 2022 [Partage en ligne].

Lire aussi :
État unique Palestine-Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire PALESTINE (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle PALESTINE, Monde en Question.

La solution : un État Palestine-Israël

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“Comment créer et maintenir un État pour un autre peuple dans un pays déjà habité? La quadrature de ce cercle est le dilemme d’Israël depuis sa fondation et la cause de la tragédie palestinienne qui en a résulté.”

Dans ce livre, Ghada Karmi montre que le projet sioniste qui soutient l’existence de l’État d’Israël a toujours été et reste aujourd’hui impraticable. On y trouvera le détail des nombreux projets envisagés pour résoudre le conflit israélo-palestinien, depuis la célèbre – mais jamais appliquée – résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée après la guerre de 1967. Tous ces projets ont été des échecs, y compris les accords d’Oslo de 1993. Israël a toujours considéré les Palestiniens comme un “non peuple”, et sa position a toujours été appuyée par la grande puissance mondiale, celle des États-Unis.

Restent aujourd’hui trois options :
– celle du statu quo, mal nommée car elle recouvre en réalité la poursuite du processus de dépossession des Palestiniens, la judaïsation rampante de toute la Palestine ;
– celle de la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël, qui a la faveur de toutes les organisations internationales, mais qui n’est pas applicable, car le “territoire palestinien” est fait de cantons séparés par les colonies israéliennes, leurs routes de contournement et tous les obstacles faits pour empêcher qu’un véritable État puisse s’établir ;
– celle qui donne son nom au livre : un seul État sur le territoire de la Palestine historique, où les deux peuples vivraient sur un plan d’égalité.

Le principal obstacle est qu’Israël ne veut pas en entendre parler, mais comme Ghada Karmi le fait remarquer, la situation actuelle est déjà celle d’un seul État. Il est organisé et dirigé par Israël, avec trois groupes d’habitants, les Juifs israéliens qui jouissent de tous les droits, les Palestiniens d’Israël qui sont des citoyens de deuxième ordre avec quelques droits mais pas tous, et les Palestiniens des territoires occupés qui n’en ont aucun. Ghada Karmi montre que la seule solution du conflit est celle d’un seul État, où tous les habitants jouiraient des mêmes droits politiques et civiques – solution aujourd’hui impossible mais qui reste la seule souhaitable.

Ghada KARMI Israël-Palestine, la solution : un État, La Fabrique, 2022 [Partage en ligne].

Lire aussi :
Edward W. SAID, La solution : un seul État, Palestine en Question, 10/01/1999.
Edward W. SAID, Israël, Palestine – L’égalité ou rien, La Fabrique, 1999.
Vers un État unique en Palestine-Israël, Palestine en Question, 23/03/2009.
Articles État unique Palestine-Israël, Palestine en Question.
Dossier documentaire Palestine-Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire PALESTINE (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle PALESTINE, Monde en Question.

Filmographie Femmes et judaïsme


La frumka ou burqa juive

 

Pureté

  • Tehora (2002) – Pureté

    IMDb
    Selon la Thora, une femme ne peut avoir aucun contact charnel avec son époux pendant une période allant jusqu’à deux semaines après la fin de son cycle.
    Sens Critique

  • Les vertueuses (2022)

    IMDb
    Etel, neuf ans, juive orthodoxe, a ses règles pour la première fois. Myriam, sa mère, la regarde enfin comme une femme. Etel est ravie, jusqu’à ce qu’elle découvre que dans sa religion les femmes sont impures quand elles ont leurs règles.
    Sens Critique

Mariage

  • Kadosh (1999)

    IMDb
    Meir et Rivka sont mariés depuis dix ans. Ils s’aiment passionnément mais n’ont pas d’enfants ce qui n’est pas du goût du rabbin qui demande a Meir de répudier sa femme et d’épouser Haya pour assurer sa descendance.
    Sens Critique

  • Mekudeshet (2004) – Condamnée au mariage

    IMDb
    Une épouse juive est la propriété de son mari. Par le mariage, il l’acquiert et il est le seul à pouvoir lui accorder un divorce. La loi rabbinique permet même à un mari ayant refusé le divorce à son épouse, de vivre avec une autre femme et avoir des enfants avec elle, mais la loi interdit à une femme mariée dont le mari refuse le divorce, de vivre avec un autre homme et de porter ses enfants.
    Sens Critique

  • Gett (2014) – Le procès de Viviane Amsalem

    IMDb
    Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n’est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari.
    Sens Critique

Liens de tous les films, Monde en Question

Peu de gens savent que le mariage civil n’existe pas en Israël. Croyants ou non, tout le monde est obligé de se marier à la synagogue et respecter les lois talmudiques qui proclament, par exemple, que la femme est la propriété de l’homme !

13/11/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Palestine en Question

Lire aussi :
25/07/2017, Loi juive et égalité des sexes : la controverse se durcit, The Times of Israël.
19/08/2010, Femmes et judaïsme, Monde en Question.
02/04/2008, Joëlle ALLOUCHE-BENAYOUN, La place des femmes dans le judaïsme, Canal U.
Dossier documentaire Religions (avec liens partagés), Monde en Question.
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Livres cinéma, Ciné MondeChine en QuestionMonde en Question.
Index Cinéma, Monde en Question.
Dossiers Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.
Revue de presse, Monde en Question.

Netanyahu cherche à échapper à ses responsabilités

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Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre s’est livré à un exercice qui le caractérise : la dérobade. Mais il lui sera impossible de réécrire l’Histoire de ses manquements

Contrairement à ce qu’ont dit samedi nos dirigeants en cette période de guerre – le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre Benny Gantz – Israël n’est pas en train de vivre une seconde guerre existentielle de l’Indépendance.

Mais ces journées sont insupportablement difficiles, éprouvantes, sombres. Le sentiment de dépression devient plus profond, plus lourd à chaque heure, chaque jour qui passe. Il est présent dans tous les foyers israéliens.

A intervalles réguliers, les médias tentent bien de partager une histoire réconfortante – un mariage conclu pendant le devoir de réserve ou un groupe de bénévoles venant en aide à ses compatriotes dans le besoin. Mais il est impossible d’échapper à la pression émotionnelle exercée par la simple pensée de ces 230 otages – des parents, des enfants, des personnes âgées, des nourrissons, des soldats – retenus à Gaza.

C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la conférence de presse la plus lugubre de toute l’Histoire d’Israël.

Netanyahu, ce leader vieillissant qui voit encore en lui-même un roi tout-puissant, a été dans l’incapacité de se présenter devant les Israéliens au cours des 21 longues journées qui se sont écoulées depuis le début de la guerre. Quand il s’est finalement résolu à le faire à l’occasion d’une conférence de presse – sans aucun désir d’apporter des réponses sincères aux questionnements des journalistes – il n’a pas manqué d’amener avec lui deux gilets pare-balle sous la forme des autres membres du cabinet de guerre, Yoav Gallant et Benny Gantz.

L’idée même d’un Netanyahu faisant face aux questions des journalistes était, de toute façon, vouée à l’échec. Si cet événement devait entrer dans les annales d’Israël pour l’éternité, ce serait plutôt en raison de la tentative de Netanyahu, toujours soucieux de son image, d’obtenir leur protection et leur complicité.

Mais les journalistes ont posé toutes leurs questions à Netanyahu, à l’exception d’une seule. Le message était : “Vous avez eu peur de nous parler de vos manquements et nous nous focaliserons sur vous en conséquence”.

Gallant avait organisé une conférence de presse à la Kirya, le siège de l’armée israélienne à Tel Aviv, deux jours auparavant. Cela avait aussi été le cas de Gantz qui avait répondu aux questions des journalistes, le même jour, dans un hôtel de Tel Aviv. Ces deux experts de la Défense n’ont jamais évité les interviews et les conférences de presse au cours des dernières années.

Seul Netanyahu craint les médias. Sa dernière interview devant les caméras de la chaîne Kan remonte au 14 septembre 2019 et ses derniers entretiens accordés à la Douzième et à la Treizième chaîne datent du mois de mars 2021. Il n’a pas voulu prendre part à des conférences de presse depuis des années.

Son intervention, dans la soirée de samedi, a relevé du miracle moderne pour certains. Mais elle a été horripilante. Si l’objectif était de prendre les questions des journalistes qui représentent le public alors pourquoi Netanyahu, Gallant et Gantz ont-ils utilisé la plus grande partie du temps qui leur était alloué pour laisser libre cours à des discours pontifiants ?

J’ai vu des dirigeants commencer une conférence de presse en disant “Bonjour” et en invitant dans la foulée les journalistes présents à leur poser des questions. Mais Netanyahu – et ses deux comparses – voulaient que leurs déclarations prennent le devant de la scène, rejetant le discours vrai au second plan.

Est-ce qu’ils n’ont réellement pas réalisé que les Israéliens ont entendu suffisamment de paroles en l’air et de clichés au fil des années ? Est-ce qu’ils n’ont pas compris qu’ils pouvaient nous épargner leurs efforts laborieux visiblement livrés pour cultiver notre esprit de combativité et se contenter de répondre avec honnêteté au plus grand nombre de questions possibles ?

Comme toujours, Netanyahu n’a pas répondu à ce qui lui était demandé. Il est arrivé à la conférence de presse avec une page de messages à transmettre préalablement préparés, baissant les yeux vers le document pour s’assurer de bien s’en tenir à ses formules toutes faites. Zéro courage public.

Il n’a pas répondu aux questions portant sur la nature de la commission d’enquête qui serait établie pour examiner la débâcle du 7 octobre, avec l’infiltration massive de terroristes du Hamas sur le sol israélien et le carnage qui a suivi, pas plus qu’il n’a reconnu sa responsabilité personnelle. Alors qu’il lui était demandé si l’obsession nourrie par le gouvernement à l’égard du plan de refonte du système judiciaire israélien avait enhardi nos ennemis, il a donné la non-réponse qu’il avait déjà préparée : “La réforme n’est plus à l’ordre du jour aujourd’hui. Nous avons supprimé tous les désaccords entre nous. Nous nous tenons ici, tous ensemble. Nous restons presque 24 heures sur 24 ensemble”.

Regrettait-il l’accord conclu en 2011 qui avait permis la remise en liberté d’un soldat qui avait été enlevé, Gilad Shalit, échangé contre plus de mille détenus sécuritaires palestiniens qui avaient été libérés des prisons israéliennes ? “Il y avait des choses difficiles dans cet accord, il y avait d’autres considérations à prendre en compte”, a-t-il rétorqué benoîtement. “Nous en discuterons quand le moment sera venu”.

Cela a été sa thématique favorite : “Le moment viendra” ; “Nous discuterons des choses à l’avenir”. Mais tout le monde sait ce qu’il prévoit dans le futur. Dans le futur, il comptera sur les capacités d’attention limitées du public, sur d’autres préoccupations et sur son aptitude à réécrire les narratifs et à dénaturer l’Histoire – très précisément comme il l’avait fait, l’année passée, pour pouvoir affirmer qu’il s’était opposé au désengagement à Gaza, en 2005.

Quand le moment viendra d’évoquer sa responsabilité personnelle dans le massacre du 7 octobre et dans tout ce qui a précédé ce carnage, il inventera, il remaniera, il esquivera. L’une de ses croyances fondatrices est “L’Histoire est écrite par les vainqueurs”.

Dans la guerre du 7 octobre, l’État d’Israël n’a pas été éradiqué et la Seconde guerre d’Indépendance n’a pas été déclarée. Pourtant, l’État juif a été vaincu ce jour-là. La bataille a été dure et cruelle. Le nombre de victimes dépasse l’entendement. Les communautés israéliennes ont été occupées par l’ennemi pendant de longues heures. En cette journée de bataille terrible, nous avons perdu.

Par conséquent, en ce qui concerne l’Histoire du 7 octobre, le nom de Netanyahu ne figurera pas sur la page écrite par les vainqueurs. Et cette-fois ci, il ne pourra pas fuir, fausser, remanier et réécrire le narratif.

The Times of Israël

Lire aussi :
Dossier PALESTINE (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle ISRAËL, Monde en Question.

Filmographie Guerres d’Israël

 

Guerre Israël/Egypte
7 films visionnés sur 7 films partagés :
Note 3 = 1 film (14,5%)
Note 1 = 1 film (14,5%)
Note 0 = 5 films (71%)
Liens de tous les films, Monde en Question

  • Sinai Field Mission (1978) – 1/3
  • Avanti popolo (1986) – 0/3
  • Pour Sacha (1991) – 0/3
  • Kippur (2000) – Kippour – 0/3
  • Blood and Oil: The Middle East in World War I (2006) – 3/3
  • Bikur Ha-Tizmoret (2007) – La visite de la fanfare – 0/3
  • 100 ans de guerre au Moyen-Orient (2015) – 0/3

Guerre Israël/Liban
13 films visionnés sur 13 films partagés :
Note 3 = 1 film (7,5%)
Note 1 = 1 film (7,5%)
Note 0 = 11 films (85%)
Liens de tous les films, Monde en Question

  • Le cerf-volant (2003) – 0/3
  • Massacre (2005) – Sabra et Chatila par ses bourreaux – 1/3
  • Blood and Oil: The Middle East in World War I (2006) – 3/3
  • Beaufort (2007) – 0/3
  • Sous les bombes (2007) – 0/3
  • Je veux voir (2008) – 0/3
  • Waltz with Bashir (2008) – Valse avec Bachir – 0/3
  • Lebanon (2009) – 0/3
  • Hatufim (2010) – Hatufim, prisonniers de guerre (24 épisodes) – 0/3
  • Zaytoun (2012) – 0/3
  • 100 ans de guerre au Moyen-Orient (2015) – 0/3
  • Foxtrot (2017) – 0/3
  • The Tower (2018) – Wardi – 0/3

Guerre Israël/Palestine
94 films visionnés sur 116 films partagés :
Note 3 = 20 films (21%)
Note 2 = 5 films (5%)
Note 1 = 9 films (10%)
Note 0 = 60 films (64%)
Liens de tous les films, Monde en Question

  • Giv’a 2Eina Ona (1955) – Hill 24 Doesn’t answer – 0/3
  • Exodus (1960) – 0/3
  • Cast a Giant Shadow (1966) – L’ombre d’un géant – 0/3
  • Sekigun-P.F.L.P.: Sekai sensō sengen (1971), IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Al-makhdu’un (1972) – Les dupes – 3/3
  • Kafr Qassem (1975) – Kafr Kassem, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Ici et ailleurs (1976) – 0/3
  • Victory at Entebbe (1976) – Victoire à Entebbe – 0/3
  • Mivtsa Yonatan (1977) – Opération Thunderbolt – 0/3
  • Die Fälschung (1981) – Le faussaire, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • The Chosen (1981) – L’élu – 0/3
  • Hanna K. (1983) – 0/3
  • Me’Ahorei Hasoragim (1984) – Au-delà des murs, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • The Little Drummer Girl (1984) – La petite fille au tambour – 0/3
  • Urs al-jalil (1987) – Noce en Galilée, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Palestine, histoire d’une terre 1880-1991 (1992) – 3/3
  • Les patriotes (1993) – 0/3
  • Segell Ikhtifa (1996) – Chronique d’une disparition, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • D’Auschwitz à Jérusalem (1998) [Propagande], IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Jenin, Jenin (2002) – 3/3
  • Kedma (2002) – 0/3
  • Palestine Palestine (2002) – 3/3
  • Promises & Betrayals: Britain and the Struggle for the Holy Land (2002) – Palestine, promesses et trahisons – 3/3
  • Yadon Ilaheyya (2002) – Intervention divine – 0/3
  • Mille et un jours (2003) – 0/3
  • Persona non grata (2003), IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Arna’s Children (2004) – Les enfants d’Arna, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Atash (2004) – Soif – 0/3
  • Bab el chams (2004) – La porte du soleil – 0/3
  • Ha-Aretz Hamuvtachat (2004) – Terre promise – 0/3
  • Mur (2004), Film documentaire, Partage déniché par Monde en Question
  • Private (2004) – 1/3
  • Free Zone (2005) – 0/3
  • Karov la bayit (2005) – Une jeunesse comme aucune autre – 0/3
  • Munich (2005) – 0/3
  • Nekam Achat Mishtey Eynay (2005) – Pour un seul de mes deux yeux – 0/3
  • Paradise Now (2005) – 0/3
  • Va, vis et deviens (2005) – 0/3
  • Blood and Oil: The Middle East in World War I (2006) – 3/3
  • Chacun sa Palestine (2006) – 0/3
  • Closing Your Eyes (2006) – 0/3
  • Iron Wall (2006) – Le mur de fer – 2/3
  • Là-bas (2006) – 0/3
  • Occupation 101 (2006) – 1/3
  • The 50 Years War: Israel and the Arabs (2006) – La guerre de 50 ans : Israël et les arabes – 3/3
  • Amérique, le lobby pro-israélien (2007) – 3/3
  • Ha’Boged Hakatan (2007) – The Little Traitor, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Six jours en juin (2007) – 0/3
  • The Land Speaks Arabic (2007) – La terre parle arabe – 3/3
  • Un mur à Jérusalem (2007) – 2/3
  • Etz Limon (2008) – Les citronniers – 3/3
  • Milh Hadha Al-Bahr (2008) – Le sel de la mer – 0/3
  • Gaza-strophe – Le jour d’après (2008) [Plomb durci] – 3/3
  • Israël-Palestine, 60 ans de violence (2008) – 0/3
  • Z32 (2008) – 0/3
  • American Radical: The Trials of Norman Finkelstein (2009) – 3/3
  • Budrus (2009), IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Defamation (2009) – Diffamation – 3/3
  • Jaffa, the Orange’s Clockwork (2009) – Jaffa, la mécanique de l’orange – 3/3
  • Kalat Hayam (2009) – Jaffa – 0/3
  • La création de l’état d’Israël (2009) – 0/3
  • Piombo fuso (2009) – Plomb durci – 1/3
  • Aisheen (Still Alive in Gaza) (2010) – Chroniques de Gaza [Plomb durci] – 0/3
  • The Time that Remains (2009) – Le temps qu’il reste – 0/3
  • Hitganvut Yehidim (2010) – Infiltration, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Faces (Israël-Palestine) (2010) – 0/3
  • Kurtlar Vadisi Filistin (2010) – La vallée des loups Palestine – 1/3
  • Miral (2010) – 0/3
  • Tears of Gaza (2010), IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Une bouteille à la mer (2010) – 0/3
  • 5 Broken Cameras (2011) – 5 caméras brisées – 0/3
  • When Pigs Have Wings (2011) – Le cochon de Gaza – 0/3
  • Inch’allah (2012) – 0/3
  • Lamma shoftak (2012) – When I Saw You, IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Le fils de l’autre (2012) – 0/3
  • Out in the Dark (2012) – Alata – 0/3
  • The Attack (2012) – L’attentat – 0/3
  • The Gatekeepers (2012) – 0/3
  • The Invisible Men (2012), IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Zaytoun (2012) – 0/3
  • Bethlehem (2013) – Bethléem – 0/3
  • Girafada (2013) – 0/3
  • Hamaabada (2013) – The Lab – 1/3
  • Kidon (2013) [Mossad], IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Omar (2013) – 0/3
  • Palestine, l’impossible retour (2013) – 0/3
  • Paradise Cruise (2013) – 0/3
  • Tusen ganger god natt (2013) – L’épreuve – 0/3
  • Voyage dans une guerre invisible (2013) – 3/3
  • 1913 Seeds of Conflict (2014) – 1913, les graines de la colère – 2/3
  • Au nom du temple (2014) – 3/3
  • Dancing Arabs (2014) – Mon fils – 0/3
  • Nous, réfugiés palestiniens (2014) – 1/3
  • The Blacklist (2014-2015) [Mossad], IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • The Honourable Woman (2014) (8 épisodes) – 0/3
  • The Voice of Peace (2014) – La voix de la paix [Abie Nathan] – 1/3
  • The Wanted 18 (2014) – Les 18 fugitives – 3/3
  • 100 ans de guerre au Moyen-Orient (2015) – 0/3
  • Milliarden für den Stillstand – Die Rolle der EU im Nahostkonflikt (2015) Des milliards dans le désert – L’aide européenne en Palestine – 3/3
  • Ya tayr el tayer (2015) – Le chanteur de Gaza – 0/3
  • Bar Bahar (2016) – Je danserai si je veux – 0/3
  • Junction 48 (2016) – 0/3
  • Off Frame Aka Revolution Until Victory (2016) – Hors champ ou La révolution jusqu’à la victoire – 0/3
  • Shimon Peres, mon histoire d’Israël (2016) – 2/3
  • Israël, une terre deux fois promise (2017) – 0/3
  • L’autre Jérusalem (2017) – 2/3
  • Mossad, des agents israéliens parlent (2017) – 0/3
  • Asher (2018) [Mossad], IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Gaza (2018) – 3/3
  • Golda Meir – Premier ministre (2018) – 1/3
  • Histoires d’Israël (2018) – 3/3
  • Il était une fois, Israël (2018) – 0/3
  • King Bibi (2018) – Benyamin Nétanyahou ou la passion du pouvoir – 0/3
  • The Angel (2018) – L’ange du Mossad – 0/3
  • The Lobby – USA (2018) (4 épisodes) – 1/3
  • Operation Brothers (2019) [Mossad], IMDb, Partage déniché par Monde en Question
  • Inch’allah peut-être (2019) (9 épisodes) – 0/3
  • Mossad, l’histoire secrète d’Israël (2019) – 0/3

Guerre Israël/Syrie
4 films visionnés sur 4 films partagés :
Note 3 = 2 films (50%)
Note 0 = 2 films (30%)
Liens de tous les films, Monde en Question

  • Kippur (2000) – Kippour – 0/3
  • The Syrian Bride (2004) – La fiancée syrienne – 3/3
  • Blood and Oil: The Middle East in World War I (2006) – 3/3
  • 100 ans de guerre au Moyen-Orient (2015) – 0/3

30/10/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Palestine en Question

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“Que cesse cette guerre”

 

Poème de Daniel Margreth :

Le désastre est devant les yeux
aveugle et terrifiant
inhumain et implacable
Les insomnies des jours d’horreur
les massacres d’innocents
la folie infinie des hommes
Devant toute raison abandonnée
le silence est coupable
il assassine sournoisement
Je suis révolté par la brutalité
des familles détruites
d’Israël ou de Gaza
Non à la vengeance d’où qu’elle vienne
que cessent les massacres
que cesse cette guerre

Jour et Nuit

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Revue de presse PALESTINE, Monde en Question.
Veille informationnelle PALESTINE, Monde en Question.

Le récit israélien s’écroule

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L’attaque d’une partie du territoire israélien par le Hamas le 7 octobre 2023 fut immédiatement présentée par Israël comme une surprise. Les agences de presse et les médias du monde entier ont copié-collé cette version de l’événement, mais ce récit ne tient plus.
Le 8 octobre, j’avais publié ce commentaire :

Cette attaque s’est déroulée selon un scénario identique à celui du 11 septembre 2001 : les services secrets israéliens savaient, mais Benjamin Netanyahu a laissé le Hamas agir pour ressouder les Israéliens, profondément divisés depuis plusieurs mois, et justifier la guerre contre Gaza sur le plan international.
Scénario connu d’une guerre annoncée, Monde en Question.

Les articles de M. K. Bhadrakumar confirment ce scénario :

Si les États-Unis sentent qu’il s’agit d’une catastrophe qu’Israël a laissé se produire, cela reste une pensée strictement privée.
Alors même que Blinken se dirigeait vers Tel Aviv, le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, Michael McCaul, a déclaré mercredi aux journalistes à Washington, à la suite d’un briefing à huis clos des renseignements, que « nous savons que l’Égypte a averti les Israéliens trois jours auparavant qu’un événement comme celui-ci pourrait se produire ». Je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais un avertissement a été donné. Je pense que la question était de savoir à quel niveau.
13/10/2023, Les États-Unis face à la guerre menée par Israël contre Gaza, Indian Punchline (traduction automatique)

Ce qui est vraiment intrigant, c’est que de nombreuses évaluations des renseignements étaient disponibles par Israël sur la forte possibilité d’une opération du Hamas samedi dernier. L’Égypte a confirmé avoir transmis des renseignements à Israël.
CNN a depuis rapporté que les agences de renseignement américaines avaient également mis en garde contre une potentielle escalade du conflit israélo-palestinien, peu avant l’attaque du Hamas du 7 octobre [le 28 septembre et le 5 octobre].
14/10/2023, Netanyahu est un albatros autour du cou de l’Inde, Indian Punchline (traduction automatique)

Au détour d’un plaidoyer en faveur d’Israël, un article de la presse américaine dément la version du gouvernement de Benjamin Netanyahu, cautionné par Benny Gantz [1]. La société israélienne reste profondément fracturée après 9 mois d’opposition à la réforme judiciaire orchestrée par l’extrême droite :

Si vous voulez avoir une idée de ces fractures – et de la colère volcanique contre Netanyahu pour la façon dont il a divisé le pays avant cette guerre – regardez la vidéo qui est devenue virale en Israël il y a deux jours lorsqu’Idit Silman, un ministre au pouvoir de Netanyahu du Likoud, a été expulsée de l’hôpital Assaf Harofeh de Tzrifin alors qu’elle allait rendre visite à des blessés.
« Vous avez ruiné ce pays. Sortez d’ici », lui a crié un médecin israélien. « Comment n’as-tu pas honte de mener une autre guerre ? » lui a dit une autre personne.
14/10/2023, Pourquoi Israël agit ainsi, The New York Times (traduction automatique)
Lire aussi : 13/10/2023, Des Israéliens interpellent deux ministres dans des hôpitaux “Vous avez détruit le pays !”, Courrier international

 

L’état d’esprit réel des Israéliens peut s’apprécier dans la dépêche de l’AFP publiée par The Times of Israël évoque l’histoire de Yaakov Godo qui, au moment d’enterrer son fils tué par le Hamas dans le kibboutz Naan, au sud de Tel Aviv, a proclamé “Je n’arrêterai pas. Je continuerai. Et je soutiendrai les Palestiniens”.

Ce reportage en dit long sur la fracture politique créée par Benjamin Netanyahu, qui s’est appuyé sur l’extrême droite pour sauver sa peau :

Des centaines de personnes se sont jointes samedi à une veillée devant le ministère de la Défense à Tel Aviv, organisée par un homme dont la femme et les trois enfants sont retenus en otage par des terroristes à Gaza, et de nombreuses personnes présentes sur les lieux ont dénoncé le gouvernement qu’elles considèrent comme responsable de la catastrophe.
[…]
“Je veux que Benjamin Netanyahu et tous ses collaborateurs rentrent chez eux parce qu’ils ont abandonné les habitants du sud et qu’ils ne s’intéressent pas à la vie de ces derniers, mais sont plutôt obsédés par la petite politique”, a déclaré Levy, 62 ans, originaire de Tel Aviv.
“Il veut juste sauver sa peau et il est prêt à nous sacrifier tous”, a déclaré Levy, elle-même survivante d’un attentat à la bombe perpétré en 1994 dans un bus de Tel Aviv.
[…]
Par moments, on entendait des chants de “Honte”, le refrain populaire des manifestations qui durent depuis des mois contre le plan de refonte du système judiciaire du gouvernement.
14/10/2023, À une veillée organisée pour le retour des otages, beaucoup fustigent le gouvernement, The Times of Israël

14/10/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Palestine en Question

Lire aussi :
Dossier PALESTINE occupée depuis 1948 (avec liens partagés), Monde en Question.
Revue de presse Palestine-Israël, Monde en Question.
Veille informationnelle Palestine, Monde en Question.
Veille informationnelle Israël, Monde en Question.


Notes


[1] Lire : Des opérations militaires aux conséquences imprévisibles, Monde en Question.

Union sacrée en Israël

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Il y a deux jours j’écrivais :

Benjamin Netanyahu mobilise car la guerre fait taire les opposants qui rejoignent l’Union sacrée pour défendre la patrie en danger.
Palestine en Question

Certains m’ont reproché mon pessimisme, mais, comme j’ai travaillé récemment sur le guerre 1914-1918, il m’est facile de prévoir la trahison des politiciens et des journailleux qui girouettent.

J’ai publié plusieurs éditoriaux de David Horovitz, fondateur et rédacteur en chef de Times of Israel, car il s’est opposé à la reforme judiciaire de Benjamin Netanyahu et de son gouvernement d’extrême droite. Mais, comme beaucoup d’autres avant lui, il a aujourd’hui retourné sa veste [les mots en gras font partie de mon commentaire] :

Les Israéliens lambdas qui composent l’armée de notre peuple – qui se sont rendus en hâte dans leurs unités à un chiffre bien plus élevé que ceux, nombreux, qui avaient été rappelés par Tsahal – sont déterminés à triompher. Avec, par exemple, les manifestants dénonçant le plan de refonte du système judiciaire, Brothers in Arms, et leurs détracteurs les plus féroces, dorénavant côte à côte.
The Times of Israël

Pire encore, il désigne, sans preuves naturellement, l’Iran comme l’instigateur de l’attaque du Hamas :

Mais au niveau stratégique, l’Iran “la pieuvre”, pour reprendre les mots de l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, orchestre ce qui, espère Téhéran, se transformera en une victoire multidimensionnelle sur de multiples fronts.
[…]
Le groupe terroriste est prêt et il attend le signal de Téhéran.
idem

Le 5 janvier, il titrait son éditorial Ben Gvir est un pyromane, mais c’est Netanyahu qui lui a donné les allumettes (The Times of Israël), le 12 janvier Netanyahu place Israël sur le chemin d’une véritable “dictature démocratique” (The Times of Israël), le 9 février La démolition de la démocratie en Israël débute la semaine prochaine (The Times of Israël) et le 16 mars Un dernier appel : “Monsieur le Premier ministre Netanyahu, arrêtez cette folie !” (The Times of Israël).
Aujourd’hui, il pleurniche sur la lenteur de Benjamin Netanyahu à former un gouvernent d’Union nationale :

Nos dirigeants sont conscients de l’envergure du défi – même si Netanyahu s’est  montré déraisonnablement lent à former un gouvernement d’unité d’urgence, un gouvernement qui a finalement été annoncé mercredi en fin d’après-midi.
idem

L’aveuglement de ce sioniste de gauche, qui rejoint l’extrême droite, est manifeste dans sa citation de Golda Meir :

“Nous n’avons nulle part ailleurs où aller.”
idem

Les Palestiniens disent la même chose… depuis 75 ans, mais personne ne les écoute !

11/10/2023
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Palestine en Question

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Dossier Union sacrée (avec liens partagés), Monde en Question.
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Veille informationnelle Israël, Monde en Question.

La réévaluation américaine du gouvernement de Netanyahu a commencé

 

Chaque fois que les gens me demandent ce que je fais dans la vie, je leur réponds que je suis traductrice de l’anglais vers l’anglais. J’essaie de prendre des sujets complexes et de les rendre compréhensibles, d’abord pour moi-même, puis pour les lecteurs – et c’est ce que je veux faire ici concernant trois questions interdépendantes : Pourquoi le cabinet israélien essaie-t-il d’écraser la Cour suprême du pays ? Pourquoi le président Biden a-t-il dit à CNN que “c’est l’un des cabinets israéliens les plus extrêmes” qu’il ait jamais vus ? Et pourquoi l’ambassadeur américain en Israël vient-il de dire que l’Amérique s’efforce d’empêcher Israël de “dérailler” ?

La réponse courte aux trois questions est que l’équipe Biden voit le gouvernement israélien d’extrême droite, dirigé par Benjamin Netanyahu, engagé dans un comportement radical sans précédent – sous le couvert d’une “réforme” judiciaire – qui sape nos intérêts communs avec Israël, notre des valeurs partagées et la fiction partagée d’une importance vitale sur le statut de la Cisjordanie qui a maintenu à peine vivants les espoirs de paix.

Si vous voulez avoir une idée de la tension entre les États-Unis et ce cabinet israélien, dirigé par des extrémistes, considérez que quelques heures après que Biden ait mentionné à Fareed Zakaria de CNN à quel point certains membres du cabinet de Netanyahu étaient “extrêmes”, l’un des plus extrêmes parmi eux tous, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a dit à Biden d’écraser – qu’“Israël n’est plus une autre étoile sur le drapeau américain”.

Gentil, hein ? Selon un rapport du Congressional Research Service de 2020 , Israël a reçu le plus d’aide étrangère américaine de tous les pays du monde depuis la Seconde Guerre mondiale, à 146 milliards de dollars, non corrigé de l’inflation. C’est toute une allocation et qui aurait mérité un peu plus de respect pour le président américain de Ben-Gvir, qui dans sa jeunesse a été reconnu coupable d’incitation au racisme contre les Arabes.

Il y a un sentiment de choc aujourd’hui parmi les diplomates américains qui ont traité avec Netanyahu, le Premier ministre israélien le plus ancien et un homme d’une intelligence et d’un talent politique considérables. Ils ont juste du mal à croire que Bibi se laisserait mener par le bout du nez par des gens comme Ben-Gvir, serait prêt à risquer les relations d’Israël avec l’Amérique et avec les investisseurs mondiaux et SERAIT PRÊT À RISQUER UNE GUERRE CIVILE EN ISRAËL juste pour rester au pouvoir avec un groupe de chiffres et d’ultranationalistes.

Mais c’est ce que c’est – et c’est moche. Des dizaines de milliers de protecteurs de la démocratie israélienne ont bloqué les routes et les autoroutes et ont assiégé l’aéroport de Tel Aviv mardi pour faire comprendre à Netanyahu que s’il pense qu’il peut étouffer la démocratie israélienne comme ça, il se trompe lourdement.

La rupture américano-israélienne des valeurs partagées commence par le fait que la coalition au pouvoir de Netanyahu, qui a accédé au pouvoir avec la marge la plus étroite , a décidé de se comporter comme si elle avait remporté une victoire écrasante et a immédiatement changé l’équilibre des pouvoirs établi de longue date entre le gouvernement et la Cour suprême, seul contrôle indépendant du pouvoir politique.

Cette semaine, Netanyahu et ses collègues ont commencé à faire adopter à toute vapeur par la Knesset un projet de loi qui empêcherait le système judiciaire israélien d’utiliser la doctrine du caractère raisonnable établie de longue date dans le droit israélien qui donne à la Cour suprême le droit de réviser et d’annuler les décisions jugées irresponsables ou contraires à l’éthique prises par le cabinet, des ministres du gouvernement et certains autres élus.

Comme l’a écrit lundi David Horovitz, rédacteur en chef fondateur du centre centriste Times of Israel, “Seul un gouvernement décidé à faire ce qui est déraisonnable agirait pour s’assurer que les juges – le seul frein au pouvoir de la majorité dans un pays sans constitution et sans statut, défense inébranlable de la liberté de religion, de la liberté d’expression et d’autres droits fondamentaux – ne peut pas examiner le caractère raisonnable de ses politiques”.

Un changement aussi énorme dans le système judiciaire israélien largement respecté, qui a guidé l’émergence d’une remarquable économie de démarrage, est quelque chose qui ne devrait être fait qu’après étude par des experts non partisans et avec un large consensus national. C’est ainsi que les vraies démocraties font ces choses, mais il n’y a rien eu de tel dans le cas de Netanyahu. Cela souligne que toute cette farce n’a rien à voir avec la “réforme” judiciaire et tout à voir avec une prise de pouvoir nue par chaque segment de la coalition de Netanyahu.

Les colons juifs veulent que la Cour suprême soit écartée afin qu’ils puissent créer des colonies dans toute la Cisjordanie et confisquer facilement les terres palestiniennes. Les ultra-orthodoxes veulent que la Cour suprême soit écartée afin que personne ne puisse dire à leurs fils qu’ils doivent servir dans l’armée israélienne ou dire à leurs écoles qu’ils doivent enseigner l’anglais, les mathématiques, les sciences et les valeurs démocratiques. Et Netanyahu veut que le tribunal soit à l’écart afin qu’il puisse nommer les hacks politiques qu’il veut à des postes clés.

Lundi, le projet de loi sur la refonte judiciaire a reçu la première des trois lectures dont il a besoin pour passer, ce que le cabinet de Netanyahu dit vouloir faire d’ici la suspension de la Knesset pour l’été le 31 juillet. quelques mois — sans débat national sérieux ni témoignages d’experts ou tentative du chef national de forger un consensus?

Si les centaines de milliers de défenseurs israéliens de la démocratie, qui sont descendus dans la rue tous les samedis depuis plus de six mois, ne peuvent pas empêcher le mastodonte Netanyahu de faire adopter ce projet de loi, il le fera, comme l’a écrit l’ancien Premier ministre Ehud Barak l’ autre jour dans Haaretz, “dégrader Israël en une dictature corrompue et raciste qui effondrera la société, isolera le pays” et mettra fin au “chapitre démocratique” de l’histoire d’Israël.

Permettez-moi de donner un exemple très concret. Dans le cadre de l’accord initial de formation du gouvernement que Netanyahu a signé avec ses partenaires de la coalition de droite l’année dernière, il a nommé Aryeh Deri, le chef du parti ultra-orthodoxe Shas, pour servir d’abord comme ministre de l’Intérieur et de la Santé, puis, dans deux ans, comme ministre des Finances . , en rotation avec le chef du Parti sioniste religieux, Bezalel Smotrich.

Deri a été reconnu coupable à trois reprises de délits financiers qui l’ont envoyé en prison, notamment pour évasion fiscale et acceptation de pots-de-vin. La Cour suprême israélienne, par un vote de 10 contre 1, a déclaré à Netanyahu en janvier dernier que sa nomination d’un fraudeur fiscal condamné et d’un preneur de pots-de-vin en tant que ministre du gouvernement était “extrêmement déraisonnable” et en “grave contradiction avec les principes de base qui devraient guider le gouvernement”. Premier ministre lorsqu’il nomme les ministres.

Netanyahu, qui est lui-même jugé pour corruption, veut neutraliser la Cour suprême afin qu’elle ne puisse pas l’empêcher de nommer ce fraudeur fiscal comme son ministre des Finances pour superviser, entre autres, les contributions des contribuables israéliens et américains au Trésor israélien. Qu’en est-il de la “réforme” judiciaire ?

Passons maintenant aux intérêts communs. L’un des intérêts communs israéliens et américains les plus importants était la fiction partagée selon laquelle l’occupation israélienne de la Cisjordanie n’était que temporaire et qu’un jour il pourrait y avoir une solution à deux États avec les 2,9 millions de Palestiniens qui s’y trouvent. Par conséquent, les États-Unis n’ont pas à s’inquiéter des plus de 500 000 colons israéliens qui s’y trouvent. Certains resteront lorsqu’il y aura un accord à deux États ; d’autres iront.

En raison de cette fiction partagée, les États-Unis ont presque toujours défendu Israël à l’ONU et à la Cour internationale de justice de La Haye contre diverses résolutions ou jugements selon lesquels il n’occupait pas temporairement la Cisjordanie mais l’annexait en fait de façon permanente.

Ce gouvernement israélien fait maintenant de son mieux pour détruire cette fiction qui fait gagner du temps. Depuis qu’il a prêté serment au pouvoir en décembre, Netanyahu a approuvé plus de 7 000 nouveaux logements, la plupart en Cisjordanie profonde . Le gouvernement a également amendé une loi pour permettre aux colons sauvages de retourner dans quatre colonies dont l’armée israélienne les avait expulsés, rompant ainsi l’engagement pris par le président George W. Bush de ne pas le faire.

Smotrich, le ministre des Finances de Netanyahu, a déclaré en mars qu’il n’y avait “rien de tel que les Palestiniens parce qu’il n’y a rien de tel que le peuple palestinien”. Le parti de Smotrich s’oppose à l’établissement d’un État palestinien et est favorable à l’annexion.

La destruction régulière par Netanyahu de cette fiction partagée pose maintenant un réel problème pour d’autres intérêts communs américains et israéliens : elle menace la stabilité de la Jordanie, un intérêt vital américain et israélien. Cela pousse les États arabes qui se sont joints à Israël dans les accords d’Abraham à faire marche arrière. Cela donne aux Saoudiens une réelle pause pour aller de l’avant avec la normalisation avec un régime israélien aussi imprévisible.

Et cela oblige les États-Unis à choisir. Si le gouvernement de Netanyahu veut se comporter comme si la Cisjordanie était Israël, alors les États-Unis devront insister sur deux choses. Premièrement, que l’accord d’exemption de visa qu’Israël attend des États-Unis – qui permettrait aux citoyens israéliens d’entrer aux États-Unis sans visa, y compris les plus de 500 000 colons israéliens vivant en Cisjordanie – devrait s’appliquer à l’ensemble des 2,9 millions de Palestiniens de Cisjordanie aussi. Pourquoi pas? Pourquoi un colon israélien dans la ville cisjordanienne d’Hébron devrait-il entrer aux États-Unis sans visa et pas un Palestinien d’Hébron, surtout quand ce gouvernement israélien dit effectivement qu’Hébron appartient à Israël ?

Pourquoi les États-Unis devraient-ils continuer à défendre l’idée à l’ONU et à la Cour internationale qu’Israël n’occupe que temporairement la Cisjordanie – et n’y pratique donc pas une forme d’apartheid – alors que ce gouvernement israélien semble ouvertement déterminé à annexer l’Occident Banque et a donné à deux des annexionnistes les plus actifs, Smotrich et Ben-Gvir, des pouvoirs sécuritaires et financiers étendus sur les colonies dans cette région ?

Le très décent et modéré président d’Israël, Isaac Herzog, qui a supplié la coalition de Netanyahu de s’abstenir de forcer tout changement dans le système judiciaire et de ne le faire que par consensus national, rencontrera Biden à Washington la semaine prochaine. C’est la façon dont Biden signale que son problème n’est pas avec le peuple israélien mais avec le cabinet extrémiste de Bibi.

Mais je ne doute pas que le président américain transmettra au président israélien le message – par chagrin, pas par colère – que lorsque les intérêts et les valeurs d’un gouvernement américain et d’un gouvernement israélien divergent à ce point, une réévaluation de la relation est inévitable .

Je ne parle pas d’une réévaluation de notre coopération militaire et de renseignement avec Israël, qui reste forte et vitale. Je parle de notre approche diplomatique de base vis-à-vis d’un Israël qui s’enferme sans vergogne dans une solution à un seul État : un État juif uniquement, avec le sort et les droits des Palestiniens à déterminer

Une telle réévaluation basée sur les intérêts et les valeurs des États-Unis serait un amour dur pour Israël, mais une réelle nécessité avant qu’il ne déraille vraiment. Le fait que Biden soit prêt à se mettre à la face de Netanyahu avant les élections américaines de 2024 suggère que notre président pense qu’il a le soutien non seulement de la plupart des Américains pour cela, mais de la plupart des Juifs américains et même de la plupart des Juifs israéliens .

Il a raison sur les trois points.

The New York Times (traduction automatique)

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