Palestine en Question

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Revue de presse Palestine 03/08/2011

03/08/2011, Crise sociale : «l’été israélien», Slate

Depuis plusieurs semaines, les «insurgés israéliens» campent dans les grandes villes du pays. Le gouvernement fait face à un vaste mouvement social contre la vie chère. Oublié l’idéal égalitaire qui a fondé le pays, aujourd’hui les Israéliens réclament plus de justice sociale.

03/08/2011, Le simulacre de solidarité de la gauche sioniste d’Israël, Silvia Cattori

Une marche palestinienne-sioniste « commune » n’offre pas l’occasion d’engager un dialogue productif ; elle donne plutôt aux sionistes une occasion supplémentaire de marginaliser les voix des Palestiniens et d’enseigner aux Palestiniens comment ils doivent résister et ce qu’ils doivent accepter.

Les contributions du Mouvement de Solidarité avec Sheikh Jarrah, l’organisateur principal de la marche du 15 juillet, ne doivent pas être minimisées. Les manifestations hebdomadaires qu’il a organisées à Sheikh Jarrah et à Al-Lydd ont mis en lumière la lutte des résidents palestiniens contre la politique israélienne systématique de démolition de maisons et d’expulsion. Les membres dirigeants du Mouvement de Solidarité avec Sheikh Jarrah et autres organisations pacifistes de la gauche israélienne ont subi des attaques vicieuses de l’extrême-droite israélienne, y compris des menaces de mort et des accusations de trahison.

Ceci ne les place toutefois pas au-dessus de la critique. Tout leur activisme n’a pas réussi à toucher l’ensemble de la société palestinienne ni à l’impliquer. Leurs manifestations sont dominées par des sionistes libéraux laïques blancs, et la voix palestinienne, qu’ils disent vouloir faire entendre, est inaudible au milieu du chœur des slogans en hébreu sur la paix et la coexistence. Et même les slogans et les affiches qui ont été brandies pendant les manifestations avaient été décidés à l’avance par les organisateurs israéliens, transformant les protestations en une routine fastidieuse, douloureusement prévisible et élitiste.

03/08/2011, Les médias et le conflit israélo-palestinien, AcrimedCercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient

Le pari de cet ouvrage collectif, dirigé par les universitaires Jacques Walter et Béatrice Fleury, est de montrer ce que les concepts et méthodes d’analyse des sciences sociales peuvent apporter à la compréhension du traitement journalistique de ce conflit. L’ouvrage réunit ainsi différents spécialistes des médias autour d’une discussion des propos de Daniel Dayan, directeur de recherche au CNRS et sociologue des médias. Lors d’une interview donnée en 2005, ce chercheur avance qu’un parti-pris pro-palestinien aurait dominé le traitement par les médias français de la seconde Intifada, déclenchée fin septembre 2000.

02/08/2011, Israël : La Cour suprême ordonne une évacuation en Cisjordanie, 20 minutes

La Cour suprême d’Israël a ordonné ce mardi l’évacuation immédiate d’un avant-poste occupé par environ 250 colons juifs en Cisjordanie. La Cour fait ainsi droit à une pétition déposée il y a cinq ans par des Palestiniens et un groupe d’adversaires de la colonisation.

Elle juge que l’avant-poste de Migron aurait dü être évacué le 31 mars au plus tard et que les pouvoirs publics ne devraient «pas traîner les pieds» sur cette question étant donné qu’ils «ont eux même reconnu son caractère illégal». Selon un résumé officiel de l’arrêt, la pétition avait été présentée fin juin 2006 et demandait à la Cour suprême d’ordonner à l’Etat d’évacuer l’avant-poste construit sur des terres appartenant aux Palestiniens.

«Dans sa première réponse à la décision de justice en 2006, l’Etat admettait que l’avant-poste avait été construit sur des terrains privés et qu’il pouvait être évacué, mais (l’Etat) avait demandé un sursis afin de discuter d’un accord», dit l’arrêt. Il ajoute qu’après cinq audiences et sans perspective d’accord imminent, «la Cour a statué qu’il n’y avait plus aucune raison de maintenir la situation illégale actuelle et le tort causé aux droits des propriétaires palestiniens».

Dans le cadre de sa «feuille de route» pour un accord de paix avec les Palestiniens, Israâl a convenu d’évacuer les avant-postes dont la construction n’a pas été autorisée par les autorités israéliennes. Les dirigeants israéliens ont toutefois été réticents à agir face à la résistance des colons et de leurs soutiens politiques.

Quelque 500.000 Israéliens et 2,5 millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, zones conquises par Israël lors de la guerre de 1967 et que les Palestiniens veulent intégrer dans un futur Etat indépendant. Les Palestiniens font valoir que les implantations les empêchent de construire un Etat viable et subordonnent une reprise des négociations de paix avec Israâl à un gel total de la colonisation.

02/08/2011, Netanyahu’s panic is a threat to Israel’s economic stability, Ha’aretz

The middle class knows that it is bearing the burden of the ultra-Orthodox community, many of whose members don’t work, although they get inexpensive housing, day care at a nominal fee, stipends and other benefits. The secular middle class bears the burden of the West Bank settlers, who cost the state billions of shekels every year due to subsidized housing, half-price preschools and local authorities that are awash in money.

29/05/2011, Le défi sécuritaire en Israël – Mythes et réalités, Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient Cahier n°1

Ce cahier est scindé en deux parties. L’une portant sur perception de la menace sécuritaire en Israël notamment à travers le prisme du sionisme (Sébastien Boussois). L’autre s’attarde sur la réalité géostratégique du défi sécuritaire en Israël (Jean-Baptiste Beauchard).

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 02/08/2011

02/08/2011, Israéliens indignés, – eux aussi…, Dedefensa

Nous avons nécessairement pris l’habitude de considérer Israël comme un avant-poste stratégique, pour le meilleur et pour le pire selon le sentiment qu’on en a, et pas comme un pays comme un autre. Cette habitude fait penser que le seul débat possible est de type sécurité nationale. De même, elle fait considérer comme seule opposition sérieuse à l’actuelle équipe en place, et au « parti de la guerre » israélien, une poussée pacifiste comme il y eut au début des années 1990, directement liée, là encore, à la situation de sécurité nationale. Les nouvelles de ces derniers jours mettent brusquement en question cette conviction. Elles nous font envisager que les Israéliens sont aussi sensibles aux questions civiques en général, y compris économiques, c’est-à-dire, dans le climat actuel et les circonstances présentes, les questions liées à l’application dévastatrice du Système dans les conditions intérieures. Soudain apparaît la possibilité qu’Israël soit un pays comme un autre, avec le développement d’une puissante opposition, au niveau de l’opinion publique, contre les conditions de vue imposées par le Système.

On comprend, – le texte le dit d’ailleurs clairement, – qu’il s’agit d’un danger terrible pour Netanyahou et toute sa clique. Un tel mouvement est une possibilité sérieuse qui peut mettre en question le carcan terroriste où la direction israélienne tient la population, lui imposant une cohésion interne à toutes forces sous le prétexte des menaces pesant sur la sécurité nationale, – les pays arabes, le terrorisme, la bombe iranienne, la dialectique de l’Holocauste et le reste. Il existe même cette occurrence où le mouvement interne israélien peut ressurgir sur la politique extérieure, mais d’une façon constructive, si une relation de renforcement mutuel est trouvé avec la poussée palestinienne pour un Etats indépendant de septembre prochain.

02/08/2011, Les dynamiques économiques dans les territoires palestiniens (1967-2010), Blog de Julien Salingue

Le texte qui suit est l’extrait d’un article publié dans un ouvrage collectif qui vient de paraître aux éditions l’Harmattan : Quel État ? Pour quelle Palestine ?

31/07/2011, Gaza : Les forceurs de blocus (1/2), Silvia Cattori

Cet article de Julie Lévesque constitue la première partie d’un reportage sur le navire humanitaire solitaire « Spirit of Rachel Corrie » à destination de Gaza. Le navire a atteint les eaux palestiniennes avant d’être brutalement intercepté par la marine israélienne. La mission a été organisée par Perdana Global Peace Foundation (PGPF) située à Kuala Lumpur.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Revue de presse Palestine 01/08/2011

01/08/2011, Amira HASS, Palestinian’s low salaries also linked to Israeli social struggle, Ha’aretz

« A financial crisis in the Palestinian Authority » – that is a convenient description of the situation where, on the eve of Ramadan, the Ramallah government is (again ) unable to pay the full salaries of its 150,000 public sector employees. This is a short, but very inaccurate description, however. The crisis, says economist Raja Khalidi, is in the status quo that Israel has enjoyed since the Oslo Accords: Israel is in control of the West Bank and the Gaza Strip – and Palestinian society and the donor countries finance the cost of this domination.

01/08/2011, Netanyahu has only himself to blame, Ha’aretz

Now the prime minister is paying the price for sitting on the fence. His popularity is at a nadir, and although there is no immediate political threat against him – his rivals in the Likud are silent and the opposition is not currently perceived as an alternative – he behaves as if his government is in imminent danger of falling, and responds accordingly out of pressure and panic.

There is nothing worse for a leader than losing control of the agenda. That is what has happened to Netanyahu over the past three weeks, and from a direction he did not expect. He may still be able to come to his senses, calm the protest and lead the country anew. But his time is running out and the camp demanding his resignation is growing stronger.

Lire aussi :
Revue de presse Palestine colonisée 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël – Un seul État, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Mur de l’Aparteid, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

Obama plie devant Netanyahou

Netanyahou assure qu’Israël ne retournera jamais aux frontières de 1967

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a assuré lundi 23 mai qu’Israël ne reviendrait jamais aux frontières « indéfendables » de 1967, dans un discours prononcé à Washington devant le Congrès annuel du principal lobby pro-Israël aux États-Unis, l’AIPAC.

« Je veux vous assurer d’une chose, (la paix) doit garantir la sécurité à Israël et donc Israël ne peut retourner aux frontières indéfendables de 1967 », a-t-il déclaré.

Après l’AIPAC, Benjamin Netanyahou doit s’adresser mardi au Congrès, quelques jours après un désaccord très public avec le président américain Barack Obama sur le processus de paix. « Je vais présenter une vision pour une paix israélo-palestinienne sécurisée », a-t-il devant l’AIPAC.

AFP – Nouvel Obs

Obama plaide pour une Palestine avec « une frontière différente de celle de 1967 »

Barack Obama, très applaudi devant l’assemblée annuelle de l’AIPAC, le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, a jugé que « des représentations fausses » avaient été faites de son opinion.

La position du président « signifie que les parties elles-mêmes, les Israéliens et les Palestiniens, vont négocier une frontière différente de celle qui existait le 4 juin 1967 », tenant compte des « nouvelles réalités démographiques sur le terrain et des besoins des deux parties », a-t-il expliqué.

Barack Obama s’était prononcé jeudi pour la première fois pour un État palestinien sur la base des lignes de 1967, « avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d’accord ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit parler lundi à son tour devant l’AIPAC, a sèchement rejeté cette idée

AFP – Nouvel Obs

Le triomphe de la cécité

Un espoir s’évaporait, le Congrès américain n’en finissait plus de se lever et d’applaudir. Chacune ou presque des phrases prononcées par Benjamin Netanyahu semblait transporter d’enthousiasme sénateurs et représentants démocrates et républicains alors qu’un coup de pelle après l’autre, le Premier ministre israélien enterrait hier toute possibilité de reprise des négociations avec les Palestiniens et de conclusion, bien sûr, d’un accord de paix.

Il aurait pu dire qu’il ne négocierait pas avec un gouvernement palestinien comprenant des ministres du Hamas. Cela aurait laissé une porte entrebâillée puisque l’accord de réconciliation entre les islamistes et le Fatah prévoit la constitution d’un gouvernement de techniciens où ne siégera aucun des deux partis. Benjamin Netanyahu aurait pu ne pas refuser de voir que le Hamas avait accepté que son rapprochement avec le Fatah n’empêche pas la poursuite de pourparlers conduits par le président palestinien, Mahmoud Abbas, et qu’un éventuel accord de paix pouvait désormais engager aussi les islamistes et, donc, la totalité des Palestiniens. Il aurait pu faire de cette ambigüité délibérée une pierre sur laquelle construire mais non ! « Israël ne négociera pas, a-t-il dit, avec un gouvernement soutenu par la version palestinienne d’al Qaëda », et le Congrès applaudissait.

« Jérusalem doit rester la capitale unifiée d’Israël. Jérusalem ne doit jamais être à nouveau divisée et, avec créativité et bonne volonté, une solution peut être trouvée », lançait-il et le Congrès applaudissait. « Déchirez votre pacte avec le Hamas », lançait-il au président palestinien et le Congrès applaudissait. « Pourquoi la paix n’est-elle pas encore réalisée ? », demandait-il avant de répondre, dans un raccourci vertigineux : « Parce que les Palestiniens n’ont pas voulu accepter, jusqu’ici, un État palestinien si cela impliquait d’accepter un État juif s’étendant à ses côtés », et le Congrès applaudissait.

« Mes amis », disait Benjamin Netanyahu en s’adressant aux législateurs américains et le Congrès applaudissait mais comment, pourquoi, un tel discours a-t-il pu susciter une telle connivence entre ce Premier ministre et la Chambre et le Sénat des États-Unis ? La réponse est tragiquement simple. Anglophone, totalement bilingue et totalement imprégné de culture américaine, Benjamin Netanyahu disait là tout haut ce que pense la moyenne des élus américains – que le printemps arabe est magnifique mais incertain, qu’il pourrait s’achever sur un triomphe des islamistes, que le temps n’est pas venu de baisser la garde et que Barack Obama ne serait qu’un idéaliste irresponsable auquel il faudrait se garder d’emboîter le pas. Point par point, et tout en lui rendant hommage, Benjamin Netanyahu martelait hier, au Congrès, que Barack Obama se trompait et le Congrès applaudissait dans un désespérant chœur de vieux simplismes frileux.

La cécité des uns disqualifiait la vision de l’autre. Ce spectacle était affligeant, consternant, et le plus stupéfiant était de voir ce Premier ministre mener, tout sourire, tout heureux, son pays vers l’abime car jamais Israël n’a été aussi isolé, critiqué, montré du doigt, affaibli sur la scène internationale.

Géopolitique

En finir avec le despotisme éclairé !

« Je ne peux que pleurer ce matin…
J’ouvre le journal… je lis les titre… rien de réjouissant
Toutes les pages ressemblent à celles des nécrologies
Crimes, vol, agressions, scandales
Les guerres sont partout
Des hommes des femmes des enfants sont privés de vie
La mort prématurée nous suit partout
et le pire… pas un seul jour ne passe sans une séance de voyeurisme de ce voisin criminel. »

C’est l’éditorialiste de l’Orient le jour au Liban qui parle ainsi…
le voisin criminel, la définition même de toute violence, ce voisin abrité par les puissances mondiales et qui s’est imposé grâce à la bêtise arabe… ce voisin que nul voisin ne peut supporter et qui n’est même pas notre voisin… ce voisin donc, le fait pleurer…

« Jusqu’à quand nos frères palestiniens vont ils vivre sans abris
Jusqu’à quand nos frères arabes vont ils vivre dans la peur de cet ennemi…
Je ne comprends pas termine t il… et je ne peux que pleurer ! »

La presse libanaise n’est pas la seule à laisser parler sa colère ce matin…. alors que comme le titre le quotidien israélien
c’est auréolé de victoire et d’applaudissements du congrès américain que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va revenir en Israël… il a choisit la manière forte… s’opposer à Barak Obama
sans concession… commente le Temps en Suisse… le premier ministre israélien a défendu sa position intransigeante du règlement du conflit israélo palestinien… voilà une nouvelle fois rejetés les pourparlers avec les palestiniens, qui s’appuieraient sur les frontières de 1967… Comme ce qu’avait pourtant proposé Barak Obama la semaine dernière

Ce n’était que donc que du vent !… s’énerve le Quotidien d’Oran en Algérie ce matin
l’avancée purement rhétorique de Barak Obama sur un État Palestinien fondé sur les frontières de 1967 a été gommée d’un coup… la faute au premier ministre israélien ?… même pas… commente le quotidien algérien… et pour le cas où vous seriez encore sous le charme de la rhétorique alambiquée de Barak Obama… il est temps d’ouvrir les yeux aujourd’hui … ce qu’a vraiment dit Barak Obama devant l’Aipac, le principal lobby pro israélien américain… et malgré l’expression si symbolique de « frontières de 1967 » c’est que les palestiniens devaient prendre en compte les « nouvelles réalités », comprenez les colonies de peuplement israélien… pas fou le Barak… il a une élection en vue !
mais je vous comprends… continue l’éditorialiste algérien…on est à chaque fois surpris de constater à quel point l’administration américaine a peu d’estime pour l’intelligence des opinions arabes et singulièrement pour celles de cette jeunesse arabe en révolte contre les vassalités locales.

Revue de presse internationale

Obama à Israël : « Prenez tout ce que vous voulez ! »

En 2008, Barack Obama, alors candidat démocrate à la présidentielle, cédait devant les électeurs pro-israéliens et devant Israël en promettant dans un discours adressé à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), que Jérusalem serait pour toujours « la capitale indivisible d’Israël. »

Trois ans plus tard, Obama est à nouveau en pré-campagne électorale en vue d’améliorer ses chances de réélection en 2012. Dans le cadre de cette campagne, il a fait quelques timides tentatives pour relancer un « processus de paix » au point mort, mais selon les conditions d’Israël.

Dans son dernier discours adressé à l’AIPAC, Obama a fait acte de complète allégeance à Israël en réaffirmant le soutien de l’Amérique aux objectifs politiques et sécuritaires d’Israël. Son discours a nié le droit des Palestiniens à déclarer l’existence de leur nation et il a même promis de bloquer tous les efforts de Palestiniens pour faire valoir leurs droits auprès des organisations internationales.

Obama a évoqué du bout des lèvres « l’autodétermination » pour les Palestiniens mais ce n’est rien de plus que de la rhétorique vide de sens – alors qu’il a clairement laissé entendre que les intérêts israéliens, en particulier ses intérêts sécuritaires, demeureront la priorité de la politique étrangère américaine dans la région.

Il a mécaniquement répété son engagement à la vision d’une solution à deux États – l’établissement d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Toutefois, comme on pouvait s’y attendre, il subordonne la question des frontières et des conditions de création d’un tel État aux « intérêts de sécurité » d’Israël.

Qu’il ait évoqué la reprise de négociations de paix sur la base des frontières de 1967 (également connues sous le nom de « Ligne verte ») ne signifie ni un retrait israélien complet des territoires occupés, ni la création d’un État palestinien souverain sur l’ensemble des terres à l’intérieur de cette « Ligne verte », dont Jérusalem-Est.

Il y a une différence significative dans le « jargon » des négociations, et même dans le langage juridique, entre évoquer la création d’un État palestinien « basé sur » les frontières de 1967 et dire qu’un tel État « sera établi sur » les frontières de 1967.

La première expression laisse beaucoup de marge à Israël pour continuer d’occuper et même d’annexer de vastes blocs de colonies (et peut-être même la totalité de toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, toutes illégales au regard du droit international) pour « des raisons de sécurité. »

Info-Palestine

L'effarement d'Israël

C’est ce qui s’appelle un état de sidération. Depuis les débuts tunisiens de ce printemps arabe et depuis, surtout, que le président égyptien avec lequel ils entretenaient des liens tellement étroits est apparu menacé, les Israéliens semblent frappés de paralysie intellectuelle, plongés qu’ils sont dans un mutisme effaré rompu seulement par de rares et incohérentes déclarations.

Hormis quelques personnalités intellectuelles et Shimon Pérès, prix Nobel de la paix et chef de l’Etat sans pouvoir, qui ont applaudi ce vent de liberté, c’est le silence radio à Jérusalem, comme si ni la gauche, ni le centre, ni la droite au pouvoir ne savaient que penser et, de fait, ils ne le savent pas. On aurait pu imaginer que la gauche profite de ce printemps pour se remobiliser et sommer la coalition gouvernementale de tendre la main aux manifestants arabes mais cette gauche éclatée n’a plus de troupes depuis que l’impasse du processus de paix a découragé et dispersé le camp de la paix israélien. Autrefois si militante et ardemment pacifiste, la jeunesse israélienne s’est réfugiée dans l’individualisme et ne croit plus qu’au plaisir et à la réussite individuelle quand elle n’émigre pas purement et simplement.

Le centre alors, plus fort et premier des partis en nombre de députés, aurait pu presser Benjamin Netanyahu de relancer les négociations avec les Palestiniens mais on ne l’entend pas car il est bien conscient que, dans un paysage régional aussi bouleversé, il ne peut pas seulement s’agir de faire miaintenant ce qu’il aurait souhaité qu’il soit fait plus tôt. Le centre se tait parce que, sans certitude que l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les pays du Golfe puissent garantir, demain, la coexistence pacifique d’Israël et d’un Etat palestinien, il en vient à considérer que la paix est devenue plus risquée qu’hier.

Quant à la droite, elle est partagée entre ceux qui n’ont jamais voulu de la paix et en voudraient moins que jamais dans ce nouveau contexte et ceux -dont le Premier ministre- qui commencent à mesurer que l’isolement diplomatique d’Israël a toutes chances d’être accru par ce changement de donne régional.

Les faits sont là. Considérant que le statu-quo arabe n’est plus tenable, les Américains ont très vite joué la carte du changement et continuent de le faire. Avec un temps de retard et beaucoup plus d’inquiétude, les Européens se rallient à cette position. L’un dans l’autre, le souci prioritaire des Occidentaux est désormais de consolider leurs positions dans des mondes musulmans en transition vers la démocratie. Ils seront d’autant moins disposés, Américains compris, à laisser leur solidarité avec Israël compromettre les chances qui s’offrent à eux au sud et à l’est de la Méditerranée que l’actuel gouvernement israélien a refusé, depuis deux ans, d’entendre leurs appels au compromis et que l’image internationale d’Israël s’est considérablement dégradée.

Israël doit aujourd’hui repenser toute sa diplomatie car, maintenant que l’islamisme fait moins peur et que l’état de droit et la démocratie vont lentement, très lentement mais tout de même progresser dans la région, il ne pourra plus aussi allégrement ignorer le droit international qu’auparavant. Israël doit accompagner le printemps arabe et vite, très vite, trouver les moyens et la manière de le faire.

Géopolitique

Écouter aussi : Israël face aux révolutions arabes, Du Grain à moudre.

Selon une analyse du célèbre éditorialiste de gauche Gideon Lévy, la révolution Egyptienne est une bonne nouvelle pour le monde entier et aussi pour Israël. Mais ce n’est pas, de loin, ce que semblent penser ses compatriotes, et son gouvernement, qui craignent que la nouvelle donne nuise aux intérêt de leur pays car la « rue arabe » est solidaire du peuple palestinien et hostile à Israël. Et puis quel le rôle seront appelés à jouer les mouvements d’opposition islamistes dans les transitions politiques à l’œuvre ?

Lire aussi :
Chronique Colonisation de la Palestine 2011, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
• L’actualité des podcasts
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Dossier Guide des ressources documentaires, Monde en Question.

Propagande anti-chinoise et pro-israélienne

L’attribution du prix Nobel de la paix est l’occasion rêvée pour les médias dominants de reprendre en chœur le refrain de la propagande anti-chinoise.

En 2009, le prix Nobel de la paix fut attribué à Barack Obama « pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples » alors qu’il poursuivait la guerre contre l’Afghanistan et menaçait de l’étendre au Pakistan.

En 2010, le prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo pour sa lutte de longue durée et sans violence, en faveur des droits de l’Homme en République Populaire de Chine.

Que d’hypocrisies ! Les droits de l’Homme sont invoqués contre la Chine, mais ignorés quand ils sont violés par les puissances occidentales. Les médias dominants sont beaucoup plus discrets quand, par exemple, Mairead Maguire (prix Nobel de la paix en 1976) est expulsée d’Israël. L’Apartheid et le nettoyage ethnique contre le peuple palestinien ne sont pas considérés comme une atteinte aux droits de l’Homme par les puissances occidentales et les médias dominants [1].

11/10/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi :
• Currency Rift With China Exposes Shifting Clout, The New York Times.
• Jugar con fuego, El País.
• A China no la para nadie, El Periódico.
Plus personne n’arrête la Chine ! C’est avec ce titre queEl Periódico de Barcelone prévient ce matin. La Chine est au centre de toutes les préoccupations mondiales !Au centre de cette guerre des monnaies qui en vérité est une façon de faire pression sur les chinois pour qu’ils dévaluent le Yuan. Au centre des espoirs et inquiétudes des dissidents depuis que le prix Nobel de la paix a été attribué à Liu Xiaobo. Au centre des attentes du sommet sur le climat prévu a Cancun le 29 novembre. Et la Chine et tout ce qu’elle concentre de peur est même au centre des élections de mid term américaines du 4 novembre… termine ce constat d’El Periódico.
• Chine : la grande peur !, Revue de presse internationale.
Dossier documentaire & Bibliographie Chine, Monde en Question.
Chronique Colonisation de la Palestine 2010, Monde en Question.


[1] Lire :
• Mairead Maguire, Mairead Maguire.
• Le prix Nobel de la paix Mairead Maguire expulsé d’Israël, AFP-NouvelObs.

 

Roms & Palestiniens

04/09/2010, Des milliers de Français défilent contre la répression, Reuters-Yahoo! Actualités.

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue samedi dans toute la France pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement, accusé de répression et de xénophobie.

03/09/2010, François Rebsamen : «Les maires ont raison d’expulser les Roms», Le Parisien.

Le PS doit-il manifester le 4 septembre ?
Toutes les organisations de gauche ont suivi cet appel à la manifestation : il était donc impossible pour Martine Aubry de se démarquer. Mais en même temps, j’exprime des réserves. Le PS est un parti de gouvernement : les positions, si humaines soient-elles, de la Ligue des droits de l’homme ne sont pas celles du PS ! Personnellement, je ne défilerai pas.

Le PS a-t-il encore une ligne trop compassionnelle sur ces questions ?
Les excès de langage du pouvoir actuel hérissent tous les républicains, je le comprends. Mais la loi doit s’appliquer. Or je crains que ce type de manifestation n’aille jusqu’à demander à nos maires et nos élus d’installer eux-mêmes des campements de Roms dans nos villes ou de fermer les yeux sur certains squats…

Etes vous d’accord avec les expulsions actuelles de Roms ?
L’occupation illégale de terrains publics ou privés n’est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. Quant à l’expulsion du territoire français, il est du devoir d’un gouvernement de reconduire à la frontière des étrangers en situation irrégulière. Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle

27/08/2010, Le sondage sur les Roms du Figaro diffère de celui du Parisien, Big Browser.

Le Parisien-CSA a demandé : « Vous savez que le gouvernement procède actuellement à des reconduites en Roumanie de Roms dont les camps ont été démantelés cet été. Etes-vous favorable ou opposé à ces reconduites ? » 48 % sont favorables, 42 % opposés.
Le Figaro-OpinionWay : « Êtes-vous favorable ou opposé aux actions suivantes mises en œuvre ces dernières semaines ? », en proposant entre autres « L’expulsion vers la Roumanie de Roms sans papiers« . 65 % sont favorables, 31 % opposés.

04/09/2010, Editorial : La Belgique et les Pays-Bas malades du populisme, Le Monde.

Après une extrême droite radicale et xénophobe, la Flandre a vu naître une droite nationaliste décomplexée, qui a su mêler la mise en cause de la « mauvaise gestion » à la revendication indépendantiste et à la dénonciation des transferts d’argent vers les « pauvres » francophones. Aux Pays-Bas, les partis classiques n’ont pas vu venir la menace d’un populisme antimusulman qui fait de tout étranger le bouc émissaire.
Commentaires : L’im-Monde est habile à dénoncer le racisme chez les autres et à le taire en France. Il participe à « la menace d’un populisme antimusulman qui fait de tout étranger le bouc émissaire ».

30/08/2010, Ovadia Yosef, rabbin encombrant qui veut la mort des Palestiniens, Rue89.

A la veille de la reprise des négociations israélo-palestiniennes à Washington, c’est une polémique dont l’Etat juif se serait bien passé : un rabbin qui souhaite la mort des Palestiniens, à commencer par Mahmoud Abbas, le seul interlocuteur d’Israël dans le processus de paix.
Un rabbin, et pas des moindres puisqu’il s’agit d’Ovadia Yosef, le fondateur du Shass -parti ultra-orthodoxe membre de la coalition au pouvoir.

23/08/2010, Israël : enquête de satisfaction « raciste » dans le tram d’Alstom, Rue89.

La semaine dernière, des enquêteurs de City Pass Limited -le consortium de cinq compagnies dont Alstom et Connex, filiale de Veolia transport- ont interrogé leurs futurs clients, notamment sur les passagers palestiniens :
1. « Les passagers, juifs comme arabes, peuvent monter librement à bord du tramway sans passer de contrôle de sécurité, cela vous dérange-t-il ? »
2. « Le tramway dessert trois stations à Shua’fat [quartier palestinien de Jérusalem-Est ndlr], cela vous dérange-t-il ? »

Jérusalem interdite aux Palestiniens

30/07/2010, Revue de presse internationale, France Culture.

03/07/2010, Le nouveau plan directeur d’Israël , ISM.

Quelques jours avant sa visite prévue le 7 juillet à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble vouloir contrecarrer les efforts américains pour faire avancer les discussions indirectes entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP). Cette semaine, un organisme du gouvernement israélien a approuvé « un plan directeur sans précédent » pour une expansion tous azimuts des colonies juives qui aurait pour effet de « décapiter » – pour reprendre le mot d’un responsable palestinien – l’identité arabe de Jérusalem Est.

Lire aussi :
• Nettoyage ethnique, ISM.
Chronique Colonisation de la Palestine 2010, Monde en Question.

Israël prolonge de vingt ans le secret sur les archives de l'Etat

Les autorités israéliennes ont décidé de prolonger de vingt ans l’interdiction d’accès aux archives gouvernementales, la portant à soixante-dix ans. Ces archives concernent en particulier la campagne du Sinaï contre l’Egypte en 1956, lancée en coordination avec la France et la Grande-Bretagne, des affaires d’espionnage et le début du programme nucléaire israélien.

« Ces archives continueront à être classifiées de crainte d’atteinte à la vie privée des personnes mentionnées ou de leurs proches » a déclaré à l’AFP le directeur des Archives nationales, Yehoshua Freundlich. « Nous devons également maintenir le secret défense » compte tenu du risque qu’Israël peut se faire accuser « de violer le droit international », a-t-il ajouté. Selon lui, dans un certain nombre de pays occidentaux, « des documents d’Etat restent classifiés soixante-dix ans voire plus ».

Selon le quotidien Ha’aretz, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a décidé il y a deux semaines de prolonger la période du secret, sous la pression des services secrets.

L’historien israélien Tom Segev a dénoncé cette mesure estimant qu’elle traduisait une « tendance antidémocratique » dans la société israélienne. « S’il est légitime de ne pas dévoiler certains noms et de maintenir le secret sur des sujets ultrasensibles, interdire globalement de publier ou même de consulter ces documents, relève d’une démarche antidémocratique inquiétante et d’une volonté de masquer des fautes, voire des crimes de guerre passés », a-t-il déclaré à l’AFP. Le maintien du secret a également été dénoncé comme une mesure « arbitraire et injustifiée » par l’Association des droits civiques en Israël.

En février 1995, les Archives nationales israéliennes avaient censuré des documents officiels concernant l’expulsion de Palestiniens pendant la première guerre israélo-arabe, en 1948. Les Archives, qui relèvent du bureau du premier ministre, avaient publié quatre mille pages de protocoles des réunions du gouvernement provisoire israélien entre mai 1948, date de la proclamation de l’Etat hébreu, et avril 1949.

Elles les avaient cependant expurgées de passages concernant l’exode des plus de sept cent mille Palestiniens qui ont fui l’avance de l’armée israélienne ou ont été chassés de chez eux, ainsi que des atrocités commises par l’armée israélienne.

AFP

Brèves du 05/05/2010

Palestine/Israël

05/05/2010, Deux incendies contre une mosquée et un champ d’oliviers en Cisjordanie, AP-Yahoo! Actualités.

Des incendies ont endommagé mardi une mosquée et un champ d’oliviers dans deux villages palestiniens de Cisjordanie, dont les habitants ont accusé des colons juifs d’être responsables des sinistres.
Les colons juifs de Cisjordanie ont multiplié les attaques contre les propriétés palestiniennes au cours des derniers mois, à la suite de la décision du gouvernement israélien de geler les constructions dans les colonies de Cisjordanie.

04/05/2010, HASS Amira, Like a plane without a pilot, Ha’aretz.

Même si plus une maison juive n’est construite dans les territoires occupés (y compris Jérusalem-Est), l’énorme appareil de domination continue de fonctionner selon une logique interne qui dure depuis plusieurs années [plus de 62 ans].

04/05/2010, BDS Tour, EuroPalestine.

La Palestine sera en campagne en France, du 10 au 25 juillet prochain : plage, campagne, montagne, des vacances intelligentes et drôles.

Marche des sans-papiers

04/05/2010, Paris-Nice : une longue marche pour des papiers, Article11.

Les sans-papiers du MRTSP (Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers) ont décidé de s’inviter au raout France-Afrique de Nice, les 31 mai et 1er juin prochains. Alors que des dizaines de chefs d’État y sont attendus, ils veulent dénoncer leur collaboration avec la politique néo-coloniale française. Pour marquer le coup, ils sont partis le 1er mai. À pied. Récit du départ.