Palestine en Question

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Remarques du Secrétaire général à l’ONU

Suivre l’actualité, courir après le vent.
Penser l’actualité, marcher à contre-courant.

 

Monsieur le Président, avec votre permission, je ferai une petite introduction, puis je demanderai à mes collègues d’informer le Conseil de sécurité de la situation sur le terrain.

Excellences,

La situation au Moyen-Orient devient de plus en plus désastreuse d’heure en heure.

La guerre à Gaza fait rage et risque de s’étendre à toute la région.

Les divisions divisent les sociétés. Les tensions menacent de déborder.

À un moment crucial comme celui-ci, il est essentiel d’être clair sur les principes, à commencer par le principe fondamental du respect et de la protection des civils.

J’ai condamné sans équivoque les actes de terreur horribles et sans précédent perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre.

Rien ne peut justifier le meurtre, les blessures et l’enlèvement délibérés de civils – ou le lancement de roquettes contre des cibles civiles.

Tous les otages doivent être traités humainement et libérés immédiatement et sans conditions. Je note respectueusement la présence parmi nous de membres de leurs familles.

Excellences,

Il est également important de reconnaître que les attaques du Hamas ne se sont pas produites en vase clos.

Le peuple palestinien est soumis à 56 ans d’occupation étouffante.

Ils ont vu leurs terres progressivement dévorées par les colonies et en proie à la violence ; leur économie était étouffée ; leurs habitants ont été déplacés et leurs maisons démolies. Leurs espoirs d’une solution politique à leur sort se sont évanouis.

Mais les griefs du peuple palestinien ne peuvent justifier les attaques effroyables du Hamas. Et ces attaques épouvantables ne peuvent justifier la punition collective du peuple palestinien.

Excellences,

Même la guerre a des règles.

Nous devons exiger que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire ; veiller constamment dans la conduite des opérations militaires à épargner les civils ; et respecter et protéger les hôpitaux et respecter l’inviolabilité des installations de l’ONU qui abritent aujourd’hui plus de 600 000 Palestiniens.

Les bombardements incessants de Gaza par les forces israéliennes, le nombre de victimes civiles et la destruction massive de quartiers continuent de s’intensifier et sont profondément alarmants.

Je pleure et honore les dizaines de collègues de l’ONU travaillant pour l’UNRWA – malheureusement au moins 35 – tués dans les bombardements de Gaza au cours des deux dernières semaines.

Je dois à leurs familles ma condamnation de ces meurtres et de nombreux autres meurtres similaires.

La protection des civils est primordiale dans tout conflit armé.

Protéger les civils ne peut jamais signifier les utiliser comme boucliers humains.

Protéger les civils ne signifie pas ordonner à plus d’un million de personnes d’évacuer vers le sud, où il n’y a ni abri, ni nourriture, ni eau, ni médicaments ni carburant, puis continuer à bombarder le sud lui-même.

Je suis profondément préoccupé par les violations flagrantes du droit international humanitaire dont nous sommes témoins à Gaza.

Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit international humanitaire.

Excellences,

Heureusement, une certaine aide humanitaire arrive enfin à Gaza.

Mais il s’agit d’une goutte d’aide dans un océan de besoins.

De plus, nos réserves de carburant de l’ONU à Gaza s’épuiseront d’ici quelques jours. Ce serait un autre désastre.

Sans carburant, l’aide ne peut pas être acheminée, les hôpitaux n’auront pas d’électricité et l’eau potable ne peut être purifiée ni même pompée.

La population de Gaza a besoin d’une aide continue à un niveau qui correspond à ses énormes besoins. Cette aide doit être fournie sans restrictions.

Je salue nos collègues des Nations Unies et nos partenaires humanitaires à Gaza qui travaillent dans des conditions dangereuses et risquent leur vie pour fournir de l’aide à ceux qui en ont besoin. Ils sont une source d’inspiration.

Pour atténuer les souffrances épiques, rendre l’acheminement de l’aide plus facile et plus sûr et faciliter la libération des otages, je réitère mon appel en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Excellences,

Même en cette période de danger grave et immédiat, nous ne pouvons pas perdre de vue le seul fondement réaliste d’une paix et d’une stabilité véritables : une solution à deux États.

Les Israéliens doivent voir leurs besoins légitimes de sécurité se matérialiser, et les Palestiniens doivent voir se réaliser leurs aspirations légitimes à un État indépendant, conformément aux résolutions des Nations Unies, au droit international et aux accords antérieurs.

Enfin, nous devons être clairs sur le principe du respect de la dignité humaine.

La polarisation et la déshumanisation sont alimentées par un tsunami de désinformation.

Nous devons résister aux forces de l’antisémitisme, du sectarisme anti-musulman et de toutes les formes de haine.

Monsieur le Président,

Excellences,

Aujourd’hui, c’est la Journée des Nations Unies, qui marque le 78e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies.

Cette Charte reflète notre engagement commun à faire progresser la paix, le développement durable et les droits de l’homme.

En cette Journée des Nations Unies, à cette heure critique, j’appelle tous à se retirer du gouffre avant que la violence ne fasse encore plus de victimes et ne se propage encore plus loin.

Merci beaucoup.

24/10/2023, Secretary-General’s Remarks to the Security Council on the Middle East, ONU (traduction automatique)

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